Tim Van Laere Gallery présente une nouvelle exposition de Rinus Van de Velde

Du 28 août au 4 octobre 2025, la Tim Van Laere Gallery présente sa neuvième exposition personnelle de l’artiste belge renommé Rinus Van de Velde. À cette occasion, Van de Velde dévoile une nouvelle série de dessins au pastel à l’huile, un autoportrait grand format au fusain ainsi qu’un nouvel ensemble de sculptures. Il présente également, pour la première fois, une installation issue de son quatrième film actuellement en production, et introduit un nouveau médium dans son œuvre avec une sculpture monumentale en aluminium exposée dans le patio extérieur.

Albert Camus, lauréat du prix Nobel, affirmait que « la fiction est le mensonge par lequel nous disons la vérité ». Une formule paradoxale qui résume pourtant l’essence même de la pratique artistique de Rinus Van de Velde. Depuis le début de sa carrière, l’artiste explore la relation entre fiction et réalité, non pas comme des opposés, mais comme les deux faces d’un même tout, où la réalité façonne la fiction, et la fiction parle de la réalité. La fiction permet d’examiner des situations et des relations complexes sans les contraintes du réel, et nous aide ainsi à mieux comprendre des vérités profondes sur la condition humaine, les émotions ou le monde qui nous entoure. Van de Velde s’est immergé dans le territoire du rêve éveillé, construisant un univers où toutes les possibilités d’« être » s’ouvrent à lui. Il peut endosser n’importe quel rôle, que ce soit celui d’un artiste proche de sa propre identité, ou celui d’un explorateur à mille lieues de sa réalité. Tous ces personnages et récits constituent ensemble une autobiographie fictive, où même les plus grands mensonges contiennent leur part de vérité.

La remise en question des frontières définies ne se manifeste pas uniquement dans les récits que développent ses œuvres ; elle transparaît aussi dans son processus de travail et dans la manière dont il aborde les différents médiums au sein de sa pratique artistique. Chez Van de Velde, dessin, photographie, sculpture, installation et film ne sont pas des formes indépendantes, mais des maillons d’une dramaturgie visuelle plus vaste. Le dessin peut faire office de scénario, l’installation de scène, la photographie de preuve, le film de fiction. Ce qui commence comme une « étude préparatoire » peut aboutir à une œuvre autonome — et inversement. En jouant continuellement avec ces renversements, Van de Velde rompt avec l’idée d’un processus de création linéaire. Il lui préfère un modèle cyclique et multidisciplinaire, où tout est à la fois point de départ et point d’arrivée.

Cette méthode remet non seulement en cause la hiérarchie traditionnelle entre les formes artistiques, mais désoriente aussi le spectateur : qu’est-ce qui est « réel », qu’est-ce qui est « mis en scène » ? Où commence le processus, où finit le résultat ? Dans cet espace d’ambiguïté, Van de Velde libère l’œuvre de toute forme fixe. La frontière entre création et jeu, entre documentation et imagination devient une zone grise, pleine de tensions et de possibles.

Cela fait des années qu’il explore cette approche à travers la construction de décors monumentaux en carton, d’abord conçus comme arrière-plans pour ses dessins, puis exposés comme œuvres à part entière, et enfin intégrés à son univers cinématographique. Aujourd’hui, toute linéarité a disparu : sculptures et installations en carton sont devenues des éléments essentiels de son processus de travail, indépendamment de leur fonction initiale. Ainsi, il présente dans cette exposition Prop, Submarine comme une nouvelle installation : un sous-marin entièrement réalisé, habité par des marionnettes, dont certaines sont à l’effigie de l’artiste lui-même ou de Claude Monet.

Dans cette autonomisation des œuvres sculpturales, Van de Velde va ici encore plus loin : il fait couler en aluminium un arbre entièrement fabriqué en carton, qu’il peint ensuite, créant une nouvelle passerelle vers le réel. Ses dessins témoignent également d’une évolution. Aux côtés de dessins qui reproduisent des fragments du réel ou s’approprient des œuvres existantes, on découvre ici un nouveau type de dessins, marqués par un style plus libre, dans lequel une approche picturale se fait clairement sentir. Ils révèlent l’introduction d’un nouveau processus dans sa pratique : Van de Velde utilise désormais la peinture comme étude préalable pour ses dessins.

Plus que jamais, Van de Velde apparaît comme un maître dans l’art de faire dialoguer les médiums, avec le dessin comme point de convergence de tous ces chemins – non pas comme un aboutissement, mais comme le centre d’un jeu dont les règles ne cessent d’échapper.

Informations pratiques

Rinus Van De Velde ​
​28 août - 04 octobre 2025 ​
​Tim Van Laere Gallery, Jos Smolderenstraat 50, 2000 Anvers

À propos de Rinus Van de Velde

Rinus Van de Velde (né en 1983) vit et travaille à Anvers, en Belgique. Des expositions personnelles de l'artiste ont eu lieu dans des institutions internationales, notamment le Museum Voorlinden à Wassenaar (2023) ; BOZAR, Palais des Beaux-Arts à Bruxelles (2022) ; Kunstmuseum Luzern à Lucerne (2021) ; FRAC des Pays de la Loire à Nantes (2021) ; KWM Art Centre à Pékin (2019) ; S.M.A.K. à Gand (2016). Les œuvres de Van de Velde font partie des collections de A.Z. Artgestion Collection à Bilbao ; Belfius Art Collection à Bruxelles ; CAC à Malaga ; Colección SOLO à Madrid ; Erasmus Universiteit à Rotterdam ; Ghisla Art Collection à Locarno ; FRAC des Pays de la Loire à Nantes ; Karel De Grote Hogeschool à Anvers ; Kunsthalle à São Paulo ; Kunstmuseum Den Haag à La Haye ; KPN Art Collection à Rotterdam ; Kunstmuseum Luzern à Lucerne ; KWM Art Centre à Pékin ; M HKA à Anvers ; Museum Voorlinden à Wassenaar ; S.M.A.K. à Gand et la Ville d’Anvers.

 

 

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