Restaurant Faim Fatale à Gand : vingt ans de justesse et de convivialité dans un hôtel particulier

Derrière la façade d’un hôtel particulier de la Zuidstationstraat à Gand se cache, depuis vingt ans, un lieu où chaleur, goût et simplicité vont de pair. Faim Fatale est une valeur sûre du paysage culinaire gantois et continue de trouver un équilibre unique entre raffinement et convivialité décontractée.

Sous l’aile des propriétaires Bert et Karel — également connus comme le duo derrière le bar populaire Chopin Chopin sur la place Beverhoutplein — et avec le chef Radu en cuisine, le bistrot incarne ce mélange typiquement gantois de classe et de confort casual, dans une atmosphère qui vous enveloppe immédiatement.

En cuisine, le chef Radu signe des plats fidèles au produit et débarrassés de tout superflu. Tout est fait maison : le pain au levain, la tartelette au chicon, les glaces, le limoncello, le thé glacé, et même le biscuit servi avec le café. La cuisine de Radu va droit à l’essentiel. Il travaille avec le meilleur du terroir flamand, complété par la pêche du jour de la mer du Nord et par des pièces de viande et de gibier soigneusement sélectionnées auprès de producteurs voisins. La démarche est durable au sens le plus naturel du terme : un menu renouvelé chaque semaine pour limiter le gaspillage, des légumes issus de fermes belges d’excellence comme De Blauwe Spie et Koolmes, et même des restes de cuisine collectés à vélo pour des projets locaux de réemploi. Cette approche a valu à Faim Fatale deux cercles verts dans le 360°Eat Guide (seuls Publiek et Rhizoom font aussi bien à Gand), ce guide qui regarde au-delà de l’assiette et prend en compte à la fois l’expérience gastronomique et la durabilité.

Les boissons sont choisies avec la même attention. La carte des vins mêle des cuvées plus classiques à des vins nature singuliers, exclusivement européens, et toujours issus de petits vignerons indépendants qui travaillent dans le respect de l’humain et de la nature. Bert goûte et sélectionne chaque mois de nouveaux vins, qui peuvent aussi être servis en accords adaptés à chaque plat. Mais au-delà de son rôle de sommelier, l’hôte Bert est également barista diplômé et ne jure que par le café de la torréfaction belge MOK.

L’intérieur reflète la même philosophie. De hauts plafonds, une ambiance de salon chaleureuse, des éléments rétro et design issus de la collection personnelle et d’artistes amis, ainsi qu’une touche de modernité créent un lieu où l’on se sent immédiatement chez soi. Ici, le temps semble ralentir : l’hospitalité, les saveurs pures et chaque détail — de la sélection musicale à l’art de la table — sont choisis avec soin. Dès le printemps, la vaste terrasse-jardin attire : un coin de ville à la fois détendu et élégant.

À midi, Faim Fatale propose une formule lunch démocratique (27 euros pour une entrée et un plat) ; le soir, un menu en quatre services, que le chef redessine chaque semaine. Pour celles et ceux qui sont pressés ou doivent encore se rendre à un concert ou un spectacle, il est possible d’opter pour un menu « pre-show » en 3 services. Le chef Radu laisse parler les produits — pour des assiettes parfois d’une simplicité bluffante, parfois plus audacieuses, mais toujours justes. C’est cette combinaison de savoir-faire, de personnalité et d’hospitalité sans chichis qui a conquis — et continue de conquérir — tant de cœurs.

Vingt ans après son ouverture, Faim Fatale se ressent toujours aussi frais, jeune et authentique. Un bistrot moderne dans un écrin classique, où classe et accessibilité se rejoignent naturellement. Un lieu qui résume Gand à son meilleur : un peu urbain, un peu chic, mais surtout vrai.


Infos pratiques

Faim Fatale
Zuidstationstraat 14
9000 Gand
https://faimfatale.be

LUNCH

mercredi - vendredi
12:00 - 14:00

DÎNER

mardi - samedi
18:00 - 21:30


Événement spécial – 18 décembre 2025

Faim Fatale organise régulièrement des soirées particulières et, le 18 décembre, le restaurant accueille Dressed Like Boys, le projet solo du singer-songwriter gantois Jelle Denturck. En tant qu’artiste queer, Denturck explore dans sa musique l’identité, la sexualité, ainsi que les luttes queer historiques et contemporaines. Son univers sonore — un mélange chaleureux de ballades au piano seventies, de sunshine pop sixties, d’indie folk et de techniques d’enregistrement expérimentales — crée une atmosphère intime, nostalgique et résolument tournée vers l’avant.

La soirée s’annonce riche et joyeuse : un dîner soigneusement composé par le chef Radu, porté par une musique live qui va droit au cœur. Bert, en maître de maison, proposera pour chaque service des vins assortis, dans un décor généreux qui renforcera la magie du moment.


Sélection de photos (© Micha Pycke)

 

 

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