Pour son exposition au MACS, Daniel Turner documente l’ancienne prison de la commune bruxelloise de Forest
Le MACS du Grand-Hornu présente la première exposition muséale en Belgique de l'artiste américain Daniel Turner.
Daniel Turner, né en 1983 et installé à New York, a consacré les dix dernières années de sa carrière à la récupération et réappropriation d’infrastructures diverses. Il prélève sur des sites spécifiques des matériaux, des équipements et des résidus laissés par les personnes qui les ont occupés, qu’il transforme pour invoquer « l’esprit du lieu ». Pour sa première exposition muséale en Belgique, Turner s’est intéressé à un site particulièrement symbolique : l’ancienne prison de la commune bruxelloise de Forest.
À la suite de sa fermeture en 2022, Turner a entrepris de documenter la prison, réalisant des enregistrements sur le terrain et collectant divers matériaux en résonance avec l’atmosphère carcérale. Des objets utilitaires de la prison – tels que des matelas en mousse, des poignées de porte, des rideaux et des néons – ont été soumis à des traitements chimiques ou mécaniques de diverses intensités. Les radiateurs en fonte, autrefois vecteurs d’énergie et sources de chaleur, ont été fondus et transformés en formes solides et minimalistes.
L’œuvre de Turner nous invite à réfléchir sur l’influence des environnements sur nos expériences. À travers des distillations matérielles qui transposent à la fois le lieu et sa matérialité, Turner éveille des réactions psychologiques vives, tout en faisant preuve d’une grande économie de moyens.
« Le fondement de mon travail est archéologique. C’est l’idée de localiser un lieu, d’aller dans ce lieu puis de le creuser. Quand je parle de ce processus de travail, j’utilise le mot « creuser » car, d’une certaine manière, je travaille comme un mineur amateur : localiser les matériaux, creuser pour chercher ces matériaux, extraire ces matériaux. »
— Daniel Turner en conversation avec Denis Gielen, New York, mai 2024
Daniel Turner / Compresseur
15 décembre 2024 - 6 avril 2025
MACS
Site du Grand-Hornu
Rue Sainte-Louise, 82 B-7301 Hornu
Dossier de presse ici:
MACS_ Daniel Turner_ CP-FR.pdf
PDF - 2.2 Mb
Images de l'exposition (© Isabelle Arthuis)
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Images de la prison de Forest (© Daniel Turner)
À propos de Daniel Turner
Daniel Turner, né en 1983 à Portsmouth, en Virginie, vit actuellement à New York (États-Unis).
L’artiste a participé à de nombreuses expositions institutionnelles, notamment à la Chinati Foundation, à Marfa (Texas, États-Unis) ; à la Kunsthalle Basel, à Bâle (Suisse) ; au Kunstmuseen Krefeld, à Krefeld (Allemagne) ; au Museum Dhondt-Dhaenens, à Deurle (Belgique), au Pinchuk Art Centre, à Kiev (Ukraine) ; aux Museen Haus Esters und Haus Lange, à Krefeld (Allemagne) ; au Kunstmuseum Thun, à Thun (Suisse) ; au Palais de Tokyo, à Paris (France) ; Muzeul de Arta Cluj-Napoca, Roumanie ; Confort Moderne, Poitiers, France ; Centre for Contemporary Art Ujazdowski Castle, Varsovie, Pologne ; Galerie im Taxispalais, Innsbruck, Autriche ; Mori Art Museum, Tokyo, Japon ; Musée d’Art Moderne de Paris, Paris, France ; et The Maria Leuff Foundation à New York.
Les œuvres de Turner sont présentes dans des collections privées et publiques, parmi lesquelles le S.M.A.K. de Gand, le Kunstmuseum de Bâle, le Centre Pompidou-Paris, le FRAC Bretagne, l’ICA de Miami, le Musée des Arts Contemporains au Grand-Hornu et bien d’autres.
À propos du MACS
Installé sur l’ancien charbonnage du Grand-Hornu (site d’archéologie industrielle du 19e siècle classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO), le MACS – Musée des Arts Contemporains – se distingue par le « génie du lieu » qui inspire depuis plus de 20 ans de nombreux artistes majeurs de la scène internationale à y réaliser des projets spécifiques : Christian Boltanski, Anish Kapoor, Giuseppe Penone, Tony Oursler, Adel Abdessemed ou encore Matt Mullican. Partenaire engagé aux côtés des artistes, le MACS soutient la production de projets en relation avec des lieux ou des contextes spécifiques (LaToya Ruby Frazier, Fiona Tan, Daniel Turner...) et porte une attention toute particulière à la scène des arts plastiques en Fédération Wallonie- Bruxelles à travers ses expositions monographiques (Aline Bouvy, Lionel Estève, Ariane Loze...).