Le MIMA présente une exposition personnelle de Vhils sur la relation entre les personnes et les villes

Le MIMA à Bruxelles présente Multitude: Carving Memories in the Digital Age, une exposition personnelle de l'artiste Portugais Alexandre Farto, alias Vhils.

L'exposition parle de notre rapport à la ville, « la plus grande invention humaine » d’après l’historien Ben Wilson. Une thématique récurrente au MIMA puisqu’elle était celle des expositions personnelles des artistes Boris Tellegen, Akay & Olabo et Félix Luque Sanchez. Comme ses prédécesseurs, Vhils puise dans l’espace urbain sa matière première et son inspiration. Akay et Olabo transforment des lieux abandonnés en terrain de jeu, Vhils donne des yeux aux murs aveugles avec son marteau piqueur. En jouant avec l’espace urbain, ils se le réapproprient

En grattant les surfaces, Alexandre Farto, alias Vhils (né en 1987), plonge dans le passé et le présent des sociétés. L’artiste creuse dans leur héritage, leur culture et leurs récits. Et, plus il creuse, plus nombreuses sont les histoires humaines qu’il exhume. Tout au long de ce processus, particulièrement marqué par la gravure, il éternise des moments à travers trois éléments cruciaux pour son œuvre : les paysages urbains, les motifs et les visages. En gravant des portraits, Vhils sculpte l’avenir, bien que ses oeuvres soient aussi éphémères et transitoires que l’histoire et la vie elle-même. ​ 

Répartis entre le rez-de-chaussée et les premier et second étages du MIMA, les visiteurs peuvent découvrir des gravures murales, des panneaux d’affichage, des paysages urbains, des vidéos et des installations de différentes époques, qui offrent un aperçu fascinant de la manière dont l’artiste portugais envisage la relation entre les individus et les villes. Toutes ces oeuvres sont caractérisées par sa volonté persistante de figer le temps. Il construit des souvenirs contemporains dans le cadre d’une réflexion constante sur l’identité et sur la vie dans les sociétés urbaines contemporaines et leurs environnements saturés. 

À l’ère du numérique, notre rapport à la mémoire a subi un changement radical. Le mode de communication extrêmement complexe et chaotique et l’hyperconnectivité inspirent l’installation multimédia la plus récente de Vhils, Multitude: Carving Memories in the Digital Age, qui marque, dans ses recherches, une approche entièrement nouvelle. L’oeuvre, située dans la section finale de l’exposition, nous confronte à la cacophonie et à l’épuisement dus à la surinformation. Elle illustre les caractéristiques contradictoires de l’ère numérique, qui combine une mémoire potentiellement infinie et un manque de connectivité, une fragmentation et une mauvaise communication. Une multitude d’individus qui ont perdu le contrôle de la mémoire – et de l’oubli. 

L’invitation à exposer au MIMA adressée à l’artiste portugais ne se résume pas au seul désir de partager son œuvre colossale ici en Belgique. Il y a aussi la volonté d’imprimer ponctuellement une dimension urbaine à des expositions pour stimuler l’imaginaire du visiteur en dehors du cube blanc.

De même, Vhils a créé une œuvre dans l'espace public : un nouveau mur dans le centre de Bruxelles qui résonne avec l'histoire vibrante et la tapisserie culturelle de la ville.


Vhils
Multitude: Carving Memories in the Digital Age
28.06.2024 - 05.01.2025
MIMA
Quai du Hainaut 41
1080 Molenbeek-Saint-Jean

mimamuseum.eu


Mur public de Vhils à Bruxelles

Situé au cœur de Bruxelles, le nouveau mur public de Vhils est une extension de l'exploration par l'artiste des environnements urbains et de l'identité humaine. Cette œuvre, qui sera inaugurée le 26 juin, est présentée en même temps que l'exposition personnelle de Vhils au MIMA, jetant ainsi un pont entre l'institution et la rue.

Le mur reflète les thèmes de la liberté, de l'identité et de la résilience, en résonance avec l'histoire vibrante de la ville et la diversité de sa tapisserie culturelle. Grâce à sa technique distinctive de gravure sur le mur, Vhils découvre les couches de la ville, pelant métaphoriquement la façade pour révéler l'essence de ses habitants.

La création de ce mur pendant l'installation de l'exposition du MIMA n'est pas une coïncidence. Il s'agit d'une extension de l'exposition sur la ville. L'exposition Gratter la surface incarne le concept du rez-de-chaussée de l'exposition, où l'histoire locale et les récits des habitants sont gravés sur le mur, créant ainsi un dialogue permanent entre la ville et ses habitants.

La fleur représentée sur le mur symbolise la liberté et la résilience, et représente l'espoir qui est le moteur du changement social. Les fleurs ont toujours été des symboles de paix et de résistance, incarnant la sagesse acquise au fil du temps. Le travail de Vhils rend hommage aux individus anonymes dont les efforts et les sacrifices collectifs façonnent l'histoire, soulignant leur rôle crucial dans la société.

En substance, le mur bruxellois de Vhils capture l'essence chaotique mais belle de la vie, réfléchissant à la manière dont nous naviguons et façonnons notre existence collective. Il rappelle avec force notre rôle dans les changements locaux et mondiaux en cours, ainsi que notre quête permanente d'identité et de liberté dans ce contexte.


À propos de l'artiste

L’artiste portugais Alexandre Farto, alias Vhils (né en 1987), a développé un langage visuel unique, basé sur l’élimination des couches superficielles des murs et autres supports à l’aide d’outils et de techniques non conventionnels. Ses interactions avec l’environnement urbain ont commencé au début des années 2000 par la pratique du graffiti. En épluchant les strates de notre culture matérielle comme un archéologue urbain des temps modernes, Vhils réfléchit à l’impact de l’urbanité, du développement et de l’homogénéisation globale sur les paysages et les identités des gens. Détruisant pour créer, il multiplie les déclarations visuelles puissantes et poétiques à partir de matériaux que la ville rejette, humanisant les zones déprimées grâce à ses portraits poignants à grande échelle. Depuis 2005, il présente ses oeuvres à travers le monde, à l’occasion d’expositions, d’événements et d’autres contextes, qu’il s’agisse de travailler avec les communautés des favelas de Rio de Janeiro ou de collaborer avec des institutions réputées, comme le MAAT – Musée d’Art, d’Architecture et de Technologie (Lisbonne) ; le Contemporary Arts Center (Cincinnati) ; le ​ Centquatre-Paris (Paris) ; le CAFA Art Museum (Beijing) ; la Hong Kong Contemporary Art Foundation (Hong Kong) ; le Palais de Tokyo (Paris) ; et le Museum of Contemporary Art San Diego (San Diego), entre autres. Expérimentateur infatigable, il a développé, en plus de sa technique révolutionnaire de sculpture des bas-reliefs, son esthétique personnelle dans une pluralité de médias : de la peinture au pochoir à la gravure sur métal, des explosions pyrotechniques et des vidéos aux installations sculpturales. Il a également dirigé des vidéos musicales, des courts métrages et deux productions scéniques. ​ 

Vhils travaille avec plusieurs galeries de premier plan, dont la galerie Vera Cortês (Portugal), la galerie Danysz (France et Chine), la galerie Delimbo (Espagne), et la galerie Over the Influence (Hong Kong et USA). Son oeuvre est représentée dans diverses collections publiques et privées de différents pays. 

 


Sélection d'images

 

À propos de Club Paradis | PR & Communications