La Triënnale de Bruges 2021 : TraumA

Du 8 mai au 24 octobre 2021, Bruges accueille à nouveau l’art et l’architecture contemporains. Durant la troisième édition de la Triennale de Bruges, le parcours artistique trisannuel, 13 artistes et architectes présentent des nouvelles installations temporaires dans le coeur historique de Bruges, la ville du patrimoine mondial. Avec le thème choisi, TraumA, cette troisième édition change l’orientation de l’espace public, vers certaines dimensions cachées de la ville et de ses habitants.

La Triennale de Bruges est une exposition thématique réunissant des créations d’artistes et d’architectes dans l’espace public. La Triennale de Bruges 2021 opte pour un discours à plusieurs voix, combinant l’imagination, la beauté, l’obscurité et la participation.

L’équipe de commissaires d’expositions, composée de Till-Holger Borchert, Santiago De Waele, Michel Dewilde et Els Wuyts, a sélectionné 13 artistes et architectes, dont 3 Belges,qui contribuent – chacun(e) à sa manière – au thème TraumA.


Les artistes et architectes invités :

  • Amanda Browder (US) réalise de grandes installations textiles avec les habitants de Bruges, qu’elle implique d’entrée de jeu: l’approche conceptuelle de la recherche et de la collecte de tissus, qu’elle considère comme une activité communautaire, démarre à Bruges au printemps 2021.

  • Nadia Kaabi-Linke (TN/UA/DE) propose une installation circulaire de bancs publics, qui paraissent attrayants, bien que des épingles aux pointes acérées les rendent inaccessibles. Le visiteur ne peut n’y s’y asseoir, ni y rencontrer quelqu’un. Par son éclat, la sculpture ‘Inner Circle’ attire le regard, maisil n’en subsiste pas moins, au centre de ce cercle, un vide défensif. L’artiste s’inspire du plan ovoïde de la ville et de ses anciennes fortifications, ainsi que des structures et liens familiaux, des situations de travail et contextes professionnels, ou des clubs exclusif et communautés privilégiées, qui utilisent souvent une forme circulaire dans leurs logos.

  • Joanna Malinowska & C.T. Jasper (PL/US) mettent l’attention sur un monument oublié. avec ‘Who is afraid of Natasha?'. Natasha est le surnom d’une sculpture qui ornait depuis des années une place à Gdynia, en Pologne. Après l’ère soviétique, la statue a été déplacée vers un endroit moins visible de la ville. Elle avait en effet été érigée en guise de personnification d’un régime symbolisant l’oppression : une belle femme à la présence triomphante, au milieu de la campagne. Pour la Triennale de Bruges, ils ont rédigé ensemble une histoire visuelle de cette femme anonyme, lui donnant ainsi une vie nouvelle.

  • Nadia Naveau (BE) place dans des niches donnant sur l’eau du canal des Augustins des masques étincelants, ornés de motifs décoratifs et folkloriques. Naveau attire l’attention sur ce fragment d’architecture discret, qui ne se situe pas sur l’itinéraire des bateaux pour touristes et est souvent envahi par la végétation des jardins de derrière. À Bruges, les masques en miroir jouent le rôle de fiche signalétique, et peut-être aussi d’accueil onirique.

  • Nnenna Okore (US/NG/AU) tend un tissu autour de la Poudrière de Bruges, sur base de la couleur rouge caractéristique des briques locales et de la technique de la dentelle au fuseau. Avec ‘And the World Keeps Turning’, elle crée une balise qui évoque le passé de la ville et relève le défi du futur. Le point de départ de son projet est un questionnement sur l’identité de Bruges.

  • Henrique Oliveira (BR) se fonde sur le dernier vestige historique des remparts en pierre de la ville, sur le Pottenmakersrei. L’endroit constitue la base d’une installation inspirée d’un aspect spécifique du secteur du bâtiment à São Paulo. Le multiplex, qui consiste en placages de bois assemblés avec une colle, est un moyen de construction bon marché, dont on se débarrasse souvent, après utilisation, dans des conteneurs à déchets ou dans la rue.

  • Hans Op de Beeck (BE) présente ‘Danse Macabre’: un carrousel grandeur nature (1:1), statique, silencieux et monumental, dressé dans l’environnement brugeois. L’installation monochrome, dans des tons gris, a un diamètre de 12 mètres et une hauteur de 4 mètres, avec une série de sculptures de chevaux et de charrettes mises en scène, qui semblent pétrifiées. ​

  • Laura Splan (US) expose son œuvre au milieu de la collection permanente de l’ancien hôpital de la Poterie, qui remonte au XIIIe siècle. Au printemps 2020, au début de la pandémie de COVID, Splan a poursuivi le développement de son œuvre créative, axée sur le soin et la maladie. Au Musée Notre-Dame de la Poterie, ses modèles textiles, animations digitales et structures tissées semblent avoir toujours été là, mais suscitent néanmoins une impression bizarre. Les scénarios de la science, la fiction et la religion s’intègrent dans un riche terrain de sollicitude, douleur, guérison, vie et mort.

  • Gijs Van Vaerenbergh (BE) inscrit un concept spécifique au site dans une expérience esthétique intemporelle : ‘Colonnade’. Ils installent un pavillon constitué d’une série de colonnes entrecroisées, formant un espace labyrinthique où les visiteurs peuvent s’égarer. La colonnade se trouve au nord de la ville, dans le cadre verdoyant du parc Baron Ruzette. Loin de correspondre au pavillon traditionnel, elle apparaît comme une construction spatiale sans intérieur.

  • Adrián Villar Rojas (AR) dispose quelques nids d’oiseaux dans la Loge des Bourgeois et aux alentours. Ils font partie intégrante de son oeuvre ‘From the series Brick Farm’, un projet qui a également été présenté précédemment à la Biennale de Lahore. ​

  • Héctor Zamora (MX) expose dans le jardin clos de la maison de Gezelle, où il réalise une intervention autour d’un grand arbre isolé, un pin noir d’Autriche. Lors de sa première visite à cet endroit, il a remarqué cet arbre spécifique, qui lui rappelait le ‘ceibo’ (une essence tropicale), dans la forêt amazonienne. Par cette intervention, l’artiste fait d’un objet à première vue agressif un événement poétique, ouvrant sur un vaste environnement depuis le sommet de l’arbre.

Les informations sur le contenu des œuvres de Gregor Schneider (DE) et Jon Lott (US) suiveront.

Pendant la Triennale de Bruges 2021 : TraumA, les interventions au centre de Bruges vont de pair avec une exposition collective axée sur les mêmes thèmes. Une quarantaine de sculptures, photos, dessins, tableaux et vidéos relient le caractère ‘unheimlich’ des espaces si particuliers de la Loge des Bourgeois à des voix dissonantes, des scénarios virtuels et des univers fabuleux. Avec, entre autres, Willem Boel, Joëlle Dubois, Daan Gielis, Geert Goiris, Ronald Ophuis, Sarah&Charles, Ana Torfs et Anne-Mie Van Kerckhoven. La liste définitive des artistes sera communiquée ultérieurement.


Trïënnale Bruges 2021: TraumA
8 mai – 24 octobre 2021 ​
Visites 24/7
Centre de Bruges et Zeebrugge
www.triennalebrugge.be


Persdossier_FR_TriënnaleBrugge_ClubParadis

PDF - 4.0 Mb

 

 

 

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