La Schönfeld Gallery présente un dialogue entre les artistes belges Frans Masereel et Albert Pepermans

Du 5 novembre au 23 décembre, la Schönfeld Gallery présente l’exposition Rencontre dans la ville, avec des œuvres de Frans Masereel (1889-1972) et Albert Pepermans (°1947). Cette exposition, organisée par Frank Hendrickx, est axée sur la passion partagée des deux artistes belges pour le thème de la ville. Leurs oeuvres comportent de nombreux motifs urbains récurrents (ponts, cheminées, usines, immeubles-tours, citadins, etc.), dans un style graphique et énergique particulier, dont les principaux éléments sont le noir et le blanc, la vitesse et l’immédiateté, l’énergie inépuisable et le chaos. 

Rencontre dans la ville réunit des dessins au pinceau et des gravures sur bois de Masereel datant de différentes périodes : des études préparatoires pour son roman graphique avant la lettre La Ville et De vlaschaard de Stijn Streuvels, mais aussi des œuvres des séries Histoire de fou et La condition humaine. Pepermans propose également des créations nouvelles, inspirées de l’oeuvre de Masereel : petites toiles à l’acrylique, peintures sur bois de plus grand format et quelques agrandissements de dessins originaux de Masereel. Tout cela avec le thème de la ville comme point de départ. ​ 

La rapidité et l’immédiateté des coups de pinceau sur le papier ne témoignent pas seulement de l’enthousiasme et de l’énergie inépuisable des artistes, mais renvoient aussi au rythme effréné de la vie en ville. Là où le roman visuel de Masereel La Ville (1925) résonne comme une symphonie urbaine, la ville de Pepermans danse, avec une certaine insolence, au son du rock-'n-roll et de la musique punk.

Les images urbaines de Masereel et Pepermans se ressemblent par leurs thèmes et leur style, mais avec des connotations différentes, dues aux contextes, également différents, dans lesquels les artistes ont vécu. Masereel évoque la ville dystopique. Son oeuvre est teintée de politique et socialement critique. L’artiste, qui a connu les horreurs de deux guerres mondiales, s’est efforcé de convaincre ses semblables de la nécessité du pacifisme. À Gand, ville industrielle, il est confronté au combat des socialistes en faveur de meilleures conditions de vie pour les ouvriers. L’exploitation des ouvriers par la société capitaliste devient un thème majeur de son oeuvre. Établi à Paris, Masereel est surtout impacté par l’anonymat de la métropole française. Dans son oeuvre, il oppose l’individu solitaire à la foule, qu’il détaille avec une grande perfection technique. 

Pepermans aussi dépeint la condition humaine, mais il est moins militant et se tient à l’écart de la politique. Son oeuvre révèle clairement l’influence des années 60 et 70 : pop art, dada, Nouveaux Fauves, happenings, rock-'n-roll, anarcho-punk et voyages underground. Pepermans crée une image positive de la ville, centrée sur la joie de vivre. Ainsi, la voiture, élevée au rang de reine de la ville, symbolise la liberté de voyager, le déplacement et la destination finale en guise de point culminant. À la différence de Masereel, qui brosse un tableau plutôt négatif du trafic urbain, avec sa frénésie, son chaos et ses dangers. ​ 


Rencontre dans la ville ​
5 novembre - 23 décembre 2023
Schönfeld Gallery
​Rivoli, Bruxelles
​Chaussée de Waterloo 690
​1180 Bruxelles

Commissaire : Frank Hendrickx


Frans Masereel


Albert Pepermans

 

 

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