La scène émergente bruxelloise s’expose à la Montoro12 Gallery

PERSEVERANCE IV — The Gentle Articulation of an Already Damaged Future, du 9 mai au 14 juin, à la Montoro12 Gallery

PERSEVERANCE est une série d'expositions initiée par le directeur de la Montoro12 Gallery, Stefan Pollak, qui présente des artistes émergents vivant et travaillant à Bruxelles. Le quatrième chapitre, The Gentle Articulation of an Already Damaged Future (La tendre articulation d'un avenir déjà abîmé), est une réflexion sur les corps physiques et architecturaux, sur la manière de gérer le passé et l'avenir, un avenir qui n'est plus perçu comme un potentiel illimité, mais qui est déjà marqué, brisé par le poids du passé. La tendresse, ici, n'est pas une faiblesse, mais plutôt un doux défi contre les angles rigides du désespoir. Nous ne pouvons pas réparer, mais nous pouvons créer un sens à travers la façon dont nous affrontons les dégâts. PERSEVERANCE IV est curatée par Sam Lomprez et Stefan Pollak.


Thomas Lambert

La pratique artistique de Thomas Lambert (°2000) aborde la technique de la fresque classique et sa retranscription dans un contexte contemporain. Son travail, mêlant statuaire et bas-relief, se déploie en mimétisme avec la structure architecturale. Il explore la spatialité du volume de ses pièces, depuis leur conception jusqu’à leur accrochage, jouant artificiellement sur les vides et les pleins. L’élaboration de ses projets donne lieu à la création d’une charte de conception, s’inspirant des traités classiques sur les techniques picturales. Cette méthodologie, transmise de manière fragmentaire, ouvre ainsi un espace d’interprétation pour le ou la spectateur-ice.

 


Rosamonde Pacteau

Le travail de Rosamonde Pacteau (°2000) s’oriente vers un protocole fragmentaire, où se mêlent images, dessins, sculptures et installations déployées dans l’espace. Rosamonde s’interroge sur la manière de construire tout en explorant la relation au lieu, la friction des matériaux et la vibration qu’émet l’association des matières. In situ ou modulables, sculptures et installations se déploient, un répertoire de forme se dégage ; entre surface plane et volume, elles deviennent traductions de dessins dans l’espace, en interaction avec leur environnement d'exposition. Ses œuvres se construisent par assemblage, jouant sur la manipulation des matériaux de construction, en enlevant leur fonction. Par l’usage de techniques liées à la construction et par l’usure des matériaux, l’oxydation devient couleur, la matière devient picturale et la tension entre visible et invisible se crée.

 


Abel Hartooni

À travers un langage visuel et textuel fragmentaire, Abel Hartooni (°1998) explore la manière dont le processus de création peut incarner de nouvelles narrations. Peintures du passé, récits historiques fragmentés, captures d'écran des réseaux sociaux et phénomènes naturels tels que le ciel sont autant de fascinations récurrentes qui animent sa pratique. Son travail explore la relation entre l'histoire matérielle de la peinture et le processus de formation d’une subjectivité diasporique queer. La relation entre le corps et le paysage est au cœur de ses recherches. Les œuvres de la série exposée s’inspirent des traditions picturales d’Ispahan au XVIIe siècle, capitale de l’Empire safavide. En revisitant ce paysage politiquement et culturellement chargé, il explore les structures sociales, sexuelles et économiques qui y sont ancrées, proposant une relecture contemporaine. Pour lui, le paysage n'est pas une simple image projetée à distance sur un support, mais un champ d'action ; une cristallisation de gestes, de mouvements et d'intimités dans l'espace.

 


Harold Delhaie

Animé par un désir de réflexion, une forme d’introspection, Harold Delhaie (°1999) s’intéresse aux relations entre la mémoire, le mouvement et l'identité corporelle. A travers des formes suspendues entre réalité et fiction, il cherche à déconstruire les normes esthétiques et à révéler la grâce de l'atypique. Le corps devient un champ d'expérimentation, un langage à part entière. Ses images, autant empreintes que performances, jouent entre contrôle et abandon, construisant la représentation du corps par sa révélation ou son effacement. Des silhouettes flottantes, dénuées de contexte, émergent, évoquant la tension entre apparence, identité et projection. Ces figures troublent, éveillent une curiosité silencieuse, une invitation à réfléchir sur ce qui fait image, ce qui fait corps, ce qui fait trace.

 


Mey Semtati

Mey Semtati (°1997) explore les frontières de la mémoire, entre imagination et réalité. Peintre et sculptrice, son travail s'inspire des empreintes du passé, des récits d’enfance, et des objets marqués par le temps. En conjuguant divers médiums, l’artiste invite le spectateur à entrer dans des labyrinthes sensibles où les souvenirs dialoguent avec les aspirations. Son travail se veut une célébration de la vulnérabilité des choses, des lieux et des souvenirs, qui rendent hommage à ce qui persiste malgré la détérioration.

 


INFOS PRATIQUES

  • PERSEVERANCE IV — The Gentle Articulation of an Already Damaged Future 
    Harold Delhaie, Abel Hartooni, Thomas Lambert, Rosamonde Pacteau, Mey Semtati
  • curaté par Sam Lomprez et Stefan Pollak
  • Du 9 mai au 14 juin  2025
  • Adresse: Montoro12 Gallery, Avenue Van Volxem 316, Bruxelles, Belgique
  • Plus d'infos ici

Images ici

 

 

 

 

 

Share

À propos de Club Paradis | PR & Communications