La première exposition solo de Marcel Dzama à la Tim Van Laere Gallery célèbre l’ère post-Trump

Tim Van Laere Gallery présente sa première exposition solo de Marcel Dzama, intitulée The Moon is Following Me. Avec des dessins, des sculptures, des dioramas et un film, cette exposition consacre la première présentation personnelle de l’artiste en Belgique. ​

L’œuvre de Dzama, qui puise simultanément dans le folklore, l’histoire de l’art et les influences contemporaines, illustre un univers de fantasmes enfantins et de contes merveilleux. Son répertoire visuel englobe une vaste gamme de références historico-artistiques. Des costumes de ballet d’Oskar Schlemmer ou Francis Picabia, par exemple, et des renvois directs à Francisco de Goya, Marcel Duchamp et Joseph Beuys. ​

Dzama est connu pour réagir aux événements d’actualité à travers l’art. Son flux Instagram est une mine de dessins relatifs à notre époque, d’un hommage à feu la juge Ruth Bader Ginsburg au petit hibou coincé dans le sapin de Noël du Rockefeller Center, dessin repris dans l’exposition, en passant par une aquarelle du Président Trump avec un club de golf, peinte directement sur la première page du New York Times. ​

Pour cette exposition, il a entrepris une série de dessins sur des thèmes plus optimistes. 

"Parce que les années Trump ont été si traumatisantes" En général, je travaille à des dessins politiques, ou bien je privilégie une sorte d’atmosphère de vacances. Beaucoup de ces dessins sont basés sur des photos de mon fils et de son épouse en vacances. Je continue à m’en inspirer. Juste avant l’automne, j’ai opté pour une sorte de Paradis perdu, puis je suis passé à la description de certaines scènes. La plupart des dessins ont été faits pendant le confinement dû à la pandémie, mais aussi aussi aux émeutes causées par la mort de George Floyd. Nous avions un couvre-feu ici, à New York. Lors de ma récente exposition à Paris, chez David Zwirner, j’ai montré quelques dessins de la série de la lune rose, influencés par l’image de la lune vue une nuit avec mon fils, à travers son télescope. C’était magnifique. Je continue à ajouter de nouveaux dessins à cette série. En fait, j’en ai encore réalisé quelques-uns ces derniers jours, parce que je ne voulais pas regarder les élections seul. J’avais besoin de dessiner pour ne pas trop y réfléchir. "The Beast is dead and the lion is found. ” “ Calypso ”,“ It is my flesh she wears ​​”,“ Here I stand in the land of praise and blame ”. Beaucoup d’éléments sinistres se mêlent à des thèmes plus sereins. Je travaille aussi à des dioramas et, parce que je suis ici chez moi, à Long Island, j’ai eu la chance de pouvoir travailler à l’extérieur avec des variétés de couleurs plus toxiques."

— Marcel Dzama

Le jeu d’échecs est un motif récurrent pour l’artiste, qui trouve l’inspiration dans l’équilibre complexe entre improvisation et prédestination. Bien que les échecs soient le thème sous-jacent de nombre de ses dessins et dioramas, son film, intitulé “ Dance Floor Dracula, Prelude in C-Sharp Minor ”, porte plus directement sur un jeu d’échecs capricieux prenant la forme d’un ballet, avec Amy Sedaris en Marcel Dzama et Raymond Pettibon en David Zwirner. En utilisant les échecs comme dispositif structurel, Dzama renvoie à deux artistes d’avant-garde du début du vingtième siècle, Marcel Duchamp et Francis Picabia, qui ont utilisé les règles et mouvements particuliers du jeu dans leurs œuvres, en guise de métaphores pour des questions plus fondamentales, comme le libre arbitre, la chance et la stratégie. Par l’intégration de ce précédent artistique dans le système politique bipartite des Etats-Unis, non sans un clin d’œil subtil, plus contemporain, les œuvres de Dzama sont à la fois familières et mystérieuses, humoristiques et intenses, chaotiques et ordonnées. ​

L’artiste a des œuvres dans des collections muséales du monde entier, notamment le Centre Georges Pompidou, Paris ; le Museum of Contemporary Art, Los Angeles ; The Museum of Modern Art, New York ; la National Gallery of Canada, Ottawa ; le Solomon R. Guggenheim Museum, New York ; et la Tate Gallery, Londres. Dzama vit et travaille à New York.


Marcel Dzama

Marcel Dzama (° 1974 Winnipeg, Canada. Vit et travaille à New York) a développé un langage visuel reconnaissable au premier regard, qui explore l’activité et la motivation humaines, ainsi que la relation imprécise entre le réel et le subconscient. L’œuvre de Dzama, qui puise simultanément dans le folklore, l’histoire de l’art et les influences contemporaines, illustre un univers de fantasmes enfantins et de contes merveilleux. Son répertoire d’images englobe une vaste gamme de références historico-artistiques. Des costumes de ballet d’Oskar Schlemmer ou Francis Picabia, par exemple, et des renvois directs à Francisco de Goya, Marcel Duchamp et Joseph Beuys. Mais les éléments du passé ne sont pas seuls à stimuler la créativité de Dzama. Dès le début de sa carrière, cet amateur de musique a coopéré avec différents collègues, que ce soit au sein du Royal Art Lodge à Winnipeg, dont il est le cofondateur, ou sous la forme de collaborations avec Arcade Fire, Bob Dylan, Beck, Kim Gordon ( Sonic Youth), le réalisateur Spike Jonze, l’actrice Amy Sedaris, l’ensemble du New York City Ballet, ou des artistes comme Raymond Pettibon et Jockum Nordström. Dans son oeuvre “ Beuys loves a girl who plays guitar ”, il réunit entre autres l’artiste Joseph Beuys et la chanteuse de country Dolly Parton.


Marcel Dzama
The Moon is Following Me
21 janvier - 6 mars 2021
Tim Van Laere Gallery, Antwerp

 

 

 

 

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