La nouvelle galerie bruxelloise Baronian Xippas ouvre ses portes avec les expositions de Takis et de Robert Devriendt.

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Baronian Xippas, la nouvelle galerie bruxelloise fondée par Albert Baronian et Renos Xippas, ouvre ses portes le 4 avril avec les expositions personnelles de Takis et de 

Robert Devriendt. Deux expositions inaugurales qui témoignent de la vision d’une nouvelle galerie, à la fois audacieuse et ambitieuse, mais ancrée dans la tradition. 

Située dans l’ancien espace de la galerie Albert Baronian, la galerie Baronian Xippas est le résultat d’une collaboration inédite entre deux figures majeures du monde des galeries d’art contemporain. En combinant leurs années d’expérience et d’expertise – 80 à eux deux - Baronian et Xippas unissent leurs forces, leurs connaissances et leur passion pour créer une galerie sans équivalent sur la scène artistique internationale.

Les expositions inaugurales de Takis et Robert Devriendt illustrent les ambitions de la galerie, à savoir : présenter des expositions dédiées aux principaux artistes de chaque galerie, tout en misant sur leur vision et leurs valeurs communes, ainsi que sur leur aspiration à une approche ouverte, humaine et accessible.

 

Takis — Robert Devriendt
5 avril - 18 mai 2019
Baronian Xippas
Vernissage
: 4 avril 2019, 18:00

Rue Isidore Verheyden 2
1050 Bruxelles

www.baronianxippas.com

Plus d'infos
Club Paradis
Micha Pycke
+ 32 (0)486 680 070
micha@clubparadis.be


Takis

Sculpteur grec autodidacte, Takis (né Vassilikis Takis, 1925, Athènes) a créé certaines des oeuvres les plus puissantes, novatrices et néanmoins ludiques de l’art du XXe ​ siècle, réinventant les formats de la peinture, de la sculpture et de la musique en relation à l’énergie. 

Si Takis est considéré comme étant l’un des rares innovateurs dans la sculpture actuelle, à l’instar de Calder, Brancusi et Giacometti, la libération des forces de la nature prime sur la forme esthétique. 

Les oeuvres de Takis, constituées d’éléments industriels ou mécaniques, se situent au carrefour de l’art, de la technologie et de la science. Dans cette exposition, Baronian Xippas présente Magnetic fields, les oeuvres les plus récentes de Takis ainsi qu’un ensemble de Signaux. Dans son travail, Takis rend les énergies invisibles tangibles et invite le spectateur à un dialogue énergétique muet.

En 1954, Takis s’établit à Paris, où il rejoint pendant quelques mois l’atelier de
Brancusi. Il y rencontre Yves Klein et les autres artistes bientôt connus sous le nom de
Nouveaux Réalistes, et suscite une certaine fascination parmi les auteurs de la Beat Generation. Depuis cette époque, Takis partage son temps entre Paris et Athènes, et expose à Paris, Londres et New York. Il a consacré la majeure partie de sa vie artistique à des recherches sur le magnétisme. Son oeuvre a été influencée par 

l’invention du radar en 1955 et par la découverte des champs magnétiques en 1958. Cette énergie magnétique intangible et invisible est devenue son matériau de base, qu’il met en scène de différentes manières pour le rendre observable. Au-delà des phénomènes terrestres, l’oeuvre de Takis ouvre sur une dimension universelle, et donc intemporelle. La force mystérieuse qui détermine le monde n’est pas le temps, mais l’énergie. Par son action dans les champs magnétiques, la sculpture est avant tout un moyen d’éveiller chez le spectateur la sensation de l’espace. Takis ne cherche pas à dominer la matière, mais au contraire à libérer les forces invisibles présentes dans le monde, en vertu de l’idée platonicienne selon laquelle “l’artiste est celui qui prend en compte l’invisible et le rend visible” 1.

Ses oeuvres figurent aujourd’hui dans les collections permanentes des plus grands musées du monde, comme le Centre Pompidou à Paris, le MoMA et le Musée Guggenheim à New York, la Menil Collection à Houston, la Tate Modern à Londres et la Collection Peggy Guggenheim à Venise. En France, le Jeu de Paume, la Fondation Maeght et le Palais de Tokyo lui ont consacré de vastes rétrospectives.

À Londres, la Tate Modern lui consacrera une rétrospective majeure qui sera inaugurée en juillet prochain. 


1 Takis, passé et présent. Un entretien avec Maïten Bouisset. Takis, Galerie Xippas, Paris, 1991, p. 22.


 

Robert Devriendt

Robert Devriendt, oil on canvas, 2018/2019, painting drawn from a larger series (The Missing Script 2. Through the eyes of David X). Image courtesy the artist and Baronian Xippas
Robert Devriendt, oil on canvas, 2018/2019, painting drawn from a larger series (The Missing Script 2. Through the eyes of David X). Image courtesy the artist and Baronian Xippas

 

L’artiste belge Robert Devriendt (né en 1955) est connu pour ses tableaux méticuleux de format réduit. Dans ses oeuvres détaillées au rendu tactile et à la technique raffinée, il étudie le fonctionnement des images et la manière dont elles sont interprétées. 

L’exposition à la galerie Baronian Xippas présente Through the eyes of David X, la deuxième partie de The Missing Script, un projet en cours où tous les tableaux sont reliés les uns aux autres. La première partie, intitulée Blind Seduction, a été présentée à la galerie Albert Baronian en 2017. David X est l’un des alter egos favoris de Robert Devriendt. Comme le précise l’artiste : “Quand je regarde à travers les yeux de ce personnage fictif, je suis assailli par des images aussi impérieuses que le contenu des rêves. Ces images ne correspondent à aucun standard politiquement ou éthiquement correct, mais peuvent être décrites comme métaromantiques.”

Dans les tableaux de Robert Devriendt, les qualités cinématographiques et picturales vont de pair. Tant sa technique de montage que son imagerie rappellent le cinéma, dans la mesure où il emploie des codes propres à ce médium. L’artiste dispose ses tableaux à la manière d’un réalisateur qui enchaînerait les scènes pour raconter une histoire. La relation entre les différentes images revêt donc une importance particulière. C’est la séquence qui détermine le contenu des images. Ce qui se produit entre les images revêt ainsi une importance particulière. 

L’artiste utilise ces éléments cinématographiques afin d’étudier notre manière de regarder. En figeant les images, il donne au spectateur le temps de regarder en profondeur. Les sélections, coupures et répétitions ajoutent une dimension différente à la réalité quotidienne. De ce fait, The Missing Script tente de comprendre comment le flux constant des images s’impose à nos pensées, notre mode de réflexion, voire notre perception en général. Robert Devriendt nous explique comment nous détacher du flot incessant des récits, choisir certaines pistes, les filtrer et les placer dans un contexte différent pour créer notre propre histoire. Une histoire dramatique ouverte à l’interprétation. ​ 

The Missing Script est une vaste série que l’artiste développe au fil des années, sans scénario préétabli. Dans The Missing Script, les images ne sont pas agencées chronologiquement, les tableaux ne suivent pas d’ordre logique comme si il s’agissait d’une intrigue bien ficelée. Au contraire, ils sont numérotés en fonction de leur date d’achèvement. Des scénarios possibles surgissent en cours de réalisation, grâce à la combinaison et la disposition méticuleuse des personnages sur le plateau. Et, en fin de compte, c’est le spectateur qui complète progressivement le récit. Le résultat est un film qui se déroule dans sa tête.

 

Header image: Takis, Aeolian Signal, iron, steel and fiberglass, 2006, installation view. Copyright Annik Wetter, 

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