La Galerie Schönfeld organise une exposition collective en hommage à l’été et à Caroline Pauwels

L’année dernière, pendant l’été 2022, l’ancienne rectrice de la VUB, Caroline Pauwels, a mis sur pied pour la Galerie Schönfeld l’exposition collective Summertime and the living is easy. Une joyeuse exposition de groupe au milieu du tumulte, de la détresse et de la morosité (la guerre en Ukraine avait éclaté au printemps)? Caroline s’est demandé “Pouvons-nous vraiment faire cela?”, mais, en même temps, elle savait que le besoin de légèreté et de gaieté était plus urgent que jamais. Caroline, qui était, selon ses propres dires, “une enfant de l’été”, toujours chaleureuse, joyeuse et positive, a provoqué une explosion d’optimisme avec une exposition détonante. 

Comme l’été, l’exposition a pris fin. Un silence trompeur a précédé les adieux. Caroline Pauwels est décédée le 5 août 2022. 

Cette année, la Galerie Schönfeld organise une exposition collective en hommage à l’été, mais aussi et surtout à Caroline Pauwels. ​ Pour You can’t keep summer from coming back, la galerie est partie de plusieurs artistes également sélectionnées par Caroline Pauwels pour son exposition, rejointes par d’autres qui créent dans le même esprit. ​ Il en résulte un choix de 6 femmes artistes dont les oeuvres chaleureuses sont relevées d’une touche d’espoir et d’une pincée d’optimisme. Et qui, attentives à la nature et à la beauté du quotidien, travaillent aussi avec une certaine lenteur. Car la lenteur, indissociable de la paresse estivale, constitue en outre une forme de protestation silencieuse.

"Cette exposition est une ode à quelqu’un qui a su nous inspirer et nous émerveiller comme un invincible été, affirme Greet Umans, directrice de la Galerie. Elle restera toujours avec nous, car You can’t keep summer from coming back."

 

You can not keep summer from coming back
​02.07 - 05.08.2023
​Galerie Schönfeld ​
​Rivoli, Bruxelles
​Chaussée de Waterloo 690
​1180 Bruxelles

Avec:

  • Liza François
  • Klaartje Lambrechts
  • Benedicte Lobelle
  • Eliza Pepermans
  • Lidia Szynkiewicz
  • Janine Vandebosch

Les artistes

Liza François (1995)

Caroline a découvert la série Sunflowers for Spring de Liza François dans l’atelier de l’artiste, au printemps 2022. À l’époque, cependant, Liza François n’était pas encore prête à la rendre publique, de toute évidence parce qu’il s’agit d’un projet très personnel. Bien que le titre de la série fasse référence au printemps, dont l’arrivée est synonyme de renouveau et d’espoir, pour l’artiste, le début du printemps est toujours associé au souvenir d’une perte. Car, ce jour-là, en 2014, son père s’est donné la mort. En 2021, Liza François a glissé des graines de tournesol dans les boîtes aux lettres des amis de son père. Et elle a ensuite photographié les tournesols nés de ces graines. Sunflowers for Spring montre que la beauté peut fleurir même au coeur de la douleur et du chagrin, et que l’espoir, la gratitude, et ce que l’artiste appelle “le pouvoir transformateur de l’amour, du temps et du changement” y jouent un rôle important. ​ 


Klaartje Lambrechts (1976)

​Dans cette société riche en stimuli, la photographe Klaartje Lambrechts a trouvé refuge, comme Caroline, dans la lenteur de la nature et “la force du silence, de l’émerveillement et de la beauté sensuelle”. En hommage à Caroline, Klaartje Lambrechts a photographié la mer et les montagnes qu’elle aimait tant. Pour ses photos des vagues à Ostende et des Monts Zagros en Iran, elle a utilisé un ancien procédé d’impression photographique, appelé cyanotypie, qui permet d’obtenir des images d’un magnifique bleu cyan. 


Benedicte Lobelle (1966) 

Bénédicte Lobelle s’intéresse aussi à différents matériaux et techniques. “You can not keep spring from coming” a-t-elle peint sur un vieux sac à main Delvaux de Caroline, pour saluer la ‘force de la nature’ qu’était la curatrice. Bénédicte Lobelle participe à la présente exposition avec une robe faite de petits tableaux sur des morceaux d’étoffe. Elle l’expose en même temps que des oeuvres en céramique qui en sont indissociables. Bénédicte Lobelle s’est filmée enfilant ce vêtement rituel. Elle en honore “la floraison”, ne fait plus qu’un avec lui. La floraison dans le jardin, mais aussi dans les rapports entre les gens. En outre, l’artiste révèle un monde de sentiments abstraits à travers de vieux travaux informatiques et un fragment de nature avec de petits bronzes : une fraise, un arbre, une rose. 


Eliza Pepermans (1988)

Le tournesol est également au centre des dessins et tableaux d’Eliza Pepermans, dont Caroline a été une fan de la première heure. Les natures mortes d'Eliza Pepermans sont des arrangements mûrement réfléchis d'objets simples de la vie quotidienne et, avec leurs couleurs riches et intenses et leur dynamisme contagieux, elles ont un caractère estival vibrant, chaleureux et indéniablement vivant. L'artiste les considère comme un "antidote optimiste à la modernité quotidienne, souvent froide, distante et instable". Un antidote qu’elle associe au doux ton de miel qui relie toutes ses couleurs et qu’elle enchâsse dans d’épais contours noirs. Ses œuvres, baignées dans la lumière du sud, nous font rêver d’un éternel été. Les tournesols, qui se propagent avec enthousiasme, se tournent obstinément vers la lumière du soleil, symbolisant la joie de vivre et l’admiration. Caroline le savait, elle qui célébrait la vie, au jour le jour, comme personne d’autre. ​ 


Lidia Szynckiewicz (1960) 

Les fleurs abondent dans cette exposition, car Caroline les adorait. Aujourd'hui, Lidia Szynckiewicz ne peint plus que des fleurs. L'artiste a grandi dans la campagne polonaise, où elle vivait au rythme des saisons. Pendant les rudes hivers, elle avait du mal à trouver l'inspiration, mais, dès l’arrivée du printemps, avec l’éveil de la nature, elle pouvait cueillir des fleurs dans le jardin et les peindre avec une joie profonde. ​ Série Caroline 2, suite d'une série entamée l’an dernier pour Caroline, est un hommage à son amie, à qui elle a promis de continuer à peindre joyeusement. 


Janine Vandenbosch (1967)

Comme Caroline, Janine Vandenbosch ne voit que des possibilités. Pour cette exposition, elle a transformé une multitude d'impressions en portraits. D'une manière expérimentale et pure, elle explore ce qui se passe dans nos têtes. Son mélange de matériaux, impulsif et coloré, aboutit à une certaine stratification, parfois reconnaissable, parfois non. Qui regarde qui ? Et que montrons-nous ? Parce que, dans la tête, tout est possible !

 

 

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