La galerie PLUS-ONE présente une exposition solo de Sven 't Jolle sur deux sites à Anvers

La galerie anversoise PLUS-ONE présente dès le 7 septembre un projet solo de l'artiste belge Sven 't Jolle (1966, Anvers). L'exposition se déroule à la fois dans la galerie à Berchem et dans le nouvel espace de la galerie au ‘Nieuw Zuid’, un nouveau quartier au sud de la ville d'Anvers. C’est l’occasion unique de (re)découvrir l'œuvre de l'artiste après son exposition de grande envergure au WIELS au début de l’année.

L’œuvre de Sven ’t Jolle peut se lire comme une critique passionnée du capitalisme, mêlant poésie, humour et engagement social. Son œuvre explore les valeurs de la société contemporaine, abordant ses inégalités avec un humour engagé. Son iconographie s’inspire aussi bien de l’histoire de l’art que de la culture populaire, par exemple, des bandes dessinées belges de son enfance, des chefs-d’œuvre de la peinture du XXe siècle et des artefacts archéologiques.

L’artiste joue également avec le langage, mélangeant slogans et proverbes, slalomant entre plusieurs langues et registres. Avec son regard perçant et son écoute attentive, ’t Jolle est tout aussi susceptible de puiser ses idées dans des précédents de l’histoire de l’art, des articles de journaux ou la rhétorique de politiciens.

Après son exposition majeure et acclamée au centre d'art WIELS, Sven 't Jolle, qui vit et travaille en Australie, est donc de retour en Belgique. Dans sa ville natale, cette exposition intitulée Collecting dust, drawings & debt, est divisée en deux parties et réparties sur deux sites. Elle combine des dessins et des croquis avec des anciennes et nouvelles installations sculpturales, offrant ainsi un aperçu unique sur la manière de penser et de travailler de l'artiste.

Dans la nouvelle galerie de PLUS-ONE au quartier 'Nieuw Zuid', la première partie de l'exposition - Collecting drawings - illustre l'importance des dessins dans l'œuvre de l'artiste. Ici, il devient clair que le dessin est avant tout une forme de communication pour 't Jolle et une façon de transmettre toutes sortes d'idées, comme dans la série de dessins que l'artiste a fait avec son fils il y a quelques années. Dans cette série, intitulée Great Regression Epic, père et fils ’t Jolle défie le conflit de génération avec une armée éclectique de guerriers. La série se réfère à la fois au retour à l'enfance et à la situation économique détériorée qui a frappé le monde occidental depuis les années 1980.

En outre, les carnets de croquis de l'artiste et son projet 100 Sketchbooks, sont également en vue. C’est un projet en ligne qui se compose d’archives associatives, entièrement publiques malgré leurs références et leur logique très personnelles. Le projet comporte des numérisations page par page de tous les carnets de croquis que l’artiste a accumulés durant plus de deux décennies, de 1995 à 2016. Ceux-ci révèlent son processus de travail, sa façon de retravailler des idées, des formes, des motifs, des titres ou des jeux de mots. (http://sketchbooks-sventjolle.net/)

Dans la galerie à Berchem, la deuxième partie de l'exposition – Collecting dust - est présentée. Des anciennes et nouvelles œuvres sculpturales apportent une réflexion sur la valeur de «ne rien faire» et se réfèrent au statut des objets d'art dans un dépôt en même temps. Un nouvel ensemble sculptural dans lequel une femme de ménage se trouve derrière un canapé, réfléchit sur l'imagerie et la connotation de «non actif». Du point de vue de la femme de ménage polonaise, rassembler de la poussière pourrait être un travail très intensive.