La galerie IN-DEPENDANCE présente la photographe FLORE avec Mémoires d’Orient
« Mémoires d’Orient », FLORE, du 29 mars au 18 mai 2025, galerie IN-DEPENDANCE à Anvers.

La galerie anversoise IN-DEPENDANCE accueille la photographe franco-espagnole FLORE pour une exposition solo « Mémoires d’Orient », visible du 29 mars au 18 mai 2025. À travers quatre séries – "L’odeur de la nuit était celle du jasmin", "Lointains souvenirs", "Maroc, un temps suspendu" et "Tamaris, villas et merveilles" –, FLORE plonge dans un voyage sensible entre mémoire, histoire et imaginaire.
Née en 1963, FLORE a débuté son parcours en photographie en 1977. Après des études à Toulouse, elle s’est installée à Paris, où elle vit et travaille toujours. Son œuvre se caractérise par une qualité poétique et intemporelle, souvent obtenue grâce à la photographie argentique et à des procédés alternatifs. En 2018, elle a reçu le Prix de Photographie de l’Académie des Beaux-Arts - Marc Ladreit de Lacharrière.
LES QUATRE SÉRIES
« L'odeur de la nuit était celle du jasmin » (2020) est une série photographique qui plonge dans les paysages évocateurs de l’Indochine, les moussons humides et la beauté du Mékong, inspirée par les premières années de la vie de l’écrivaine française Marguerite Duras. Dans cette série, FLORE entremêle ses souvenirs d’enfance avec les récits de ses grands-parents, qui ont vécu à la même époque et dans les mêmes lieux que Marguerite Duras, baignant ainsi son enfance dans des mystères insondables qui nourrissent aujourd’hui un imaginaire commun entre elle et l’écrivaine. Ce lien personnel lui permet d’explorer des imaginaires et des histoires partagées, créant un pont entre sa propre expérience et celle de l’illustre autrice, offrant ainsi un voyage poétique et immersif au cœur de la belle Indochine.
À travers ses images, FLORE nous transporte à travers le temps et élargit le monde avec des espaces insoupçonnés, capturant un passé réinventé, un écho de cette vie qui aurait pu être vécue il y a près d’un siècle et que Marguerite Duras évoque dans ses récits. La série se distingue par son esthétique singulière, obtenue grâce à diverses techniques photographiques. FLORE réalise des tirages argentiques gélatino-argentiques virés au thé et cirés, des héliogravures, ainsi que des tirages pigmentaires sur papier japonais, certaines images étant montées sur feuille d’or. Ces méthodes confèrent aux photographies une dimension intemporelle et une atmosphère singulière, reflétant l’ambiance luxuriante et énigmatique des paysages du Mékong. Son livre photographique « L’odeur de la nuit était celle du jasmin » a remporté le Prix Nadar Gens d’images en 2020.
Dans « L’odeur », FLORE poursuit son entreprise d’« invention photographique » d’une Indochine mythique, amorcée dès sa série précédente « Lointains souvenirs » (2016). Dans cette première série consacrée à l’adolescence de Marguerite Duras, l’artiste embarque le spectateur dans un voyage entre le Vietnam et le Cambodge, s’appuyant sur sa connaissance intime des lieux et des écrits, issus de sa propre histoire familiale.
Une autre série présentée dans l’exposition, « Maroc, un temps suspendu » (2018), prolonge l’exploration autobiographique de FLORE, abordant les thèmes de la mémoire et de l’histoire personnelle. L’artiste y évoque les souvenirs de son enfance vagabonde au Maroc, la magie de la découverte de ce pays au fil d’une longue traversée en solitaire avec sa mère dans les années 1970. Ce qui devait être un simple voyage d’été s’est transformé en un périple de plusieurs mois, à la suite de la décision soudaine de son père d’abandonner la jeune FLORE et sa mère au port de Tanger.
Avec cette série aux tonalités douces-amères, réalisée peu après le décès de sa mère, FLORE nous murmure que le temps s’écoule, que les souvenirs s’estompent, et que ceux que nous aimons finissent par disparaître. Parfois, seules les photographies subsistent pour nous rappeler la poésie des jours heureux. La série se compose de tirages pigmentaires sur papier japonais, issus d’images Polaroid rehaussées de pigments. FLORE rend ainsi un hommage poétique à la beauté intemporelle du Maroc, mêlant ses souvenirs aux caractéristiques culturelles riches du pays.
Enfin, avec la série « Tamaris, villas et merveilles » (2023), FLORE célèbre le passage de l’écrivaine George Sand dans la région de Tamaris et les cueillettes botaniques qu’elle y a réalisées, à travers une série de portraits des villas remarquables de Tamaris et un herbier poétique composé des fleurs de leurs jardins.
À PROPOS DE L'ARTISTE
FLORE a reçu le Prix de Photographie de l’Académie des Beaux-Arts - Marc Ladreit de Lacharrière en 2018. Son travail a été exposé dans de prestigieuses institutions, notamment au Musée du Petit Palais, à la Bibliothèque nationale de France, au Musée de la photographie et des arts visuels de Marrakech, et au Mémorial du Camp de Rivesaltes. Parallèlement à ses projets personnels, FLORE est une pédagogue engagée, animant régulièrement des masterclasses pour partager son savoir-faire.
INFOS PRATIQUES
Exposition « Mémoires d’Orient » de FLORE
Du 29 mars au 18 mai 2025
IN-DEPENDANCE
Waalsekaai 59, 2000 Anvers
FLORE sera présente lors du vernissage le samedi 29 mars, de 14h à 18h.
PHOTOS À TÉLÉCHARGER ICI