La galerie bruxelloise LMNO déménage dans les deux pavillons historiques du Bois de la Cambre

Ouverture le 13 avril 2025 avec une exposition personnelle d’Adrien Lucca. Save the date: conférence de presse le vendredi 11 avril

La galerie bruxelloise LMNO s'installe dans les deux pavillons à l'entrée du Bois de la Cambre, classés monuments historiques depuis 1998. Ces repères jumeaux, presque symétriques, au sommet de l'Avenue Louise, servaient autrefois à percevoir des taxes auprès de quiconque transportait des marchandises dans la ville. À partir du 13 avril 2025, LMNO utilisera les pavillons pour accueillir des expositions, des événements, des ateliers et des artistes en résidence. Ce déménagement est le résultat d'un appel d'offres pour une nouvelle concession de neuf ans par la Ville de Bruxelles.

LMNO a été fondée en 2016 et soutient des artistes dont le travail favorise le dialogue à travers divers domaines de connaissance, y compris la science, l'histoire, la littérature et la politique, en mettant l'accent sur les questions environnementales et sociales. Après six ans de présence dans la Rue de la Concorde et un an dans une maison de ville sur l'Avenue Emile De Mot, près de l'avenue Louise, LMNO investira ces pavillons du XIXe siècle dès le 13 avril 2025.

En tant que futur locataire, LMNO s'engage à redonner tout leur prestige à ces pavillons historiques aujourd’hui délaissés. Les deux pavillons ont été conçus en 1835 par Auguste Payen, l'architecte de la ville de Bruxelles, pour servir de postes de garde et de bureaux pour la collecte des taxes d'octroi à la Porte de Namur. Après l'abolition de la taxe d'octroi en 1860, ils ont été démontés et déplacés à leur emplacement actuel; à l'entrée du Bois de la Cambre.

Le pavillon n° 544 sera dédié aux activités de la galerie, accueillant spécifiquement quatre expositions temporaires originales chaque année.

Le pavillon n° 589 comprendra des bureaux, des salles de séminaire, des ateliers et des résidences axées sur la recherche artistique concernant la relation de l'humanité avec d'autres êtres vivants. Cela s'inscrit dans le projet en cours de LMNO, Bois de Fa — une résidence-jardin expérimentale de 6,5 hectares dédiée aux projets artistiques qui explorent la relation complexe entre l'humanité, la nature et la culture.

En s'installant dans ces pavillons historiques, LMNO cherche à renforcer son engagement envers l'exploration artistique et l'engagement communautaire, créant un espace qui promeut le dialogue critique à travers ces domaines interconnectés.

LMNO est convaincue que les artistes peuvent sensibiliser le public aux questions écologiques et contribuer à la transformation sociétale. Les résidents seront encouragés à collaborer avec des organisations locales et à présenter leur travail à des publics d'experts et de profanes.

Pour l'exposition inaugurale, LMNO présentera le travail d’Adrien Lucca. L'exposition dévoilera le résultat de la résidence de Lucca "Going Wild in the City" dans le cadre du programme européen STARTS in the City. Cette résidence, organisée par GLUON et Innoviris avec le soutien de la Loterie Nationale, vise à favoriser la prise de conscience de l'interconnexion de tous les êtres vivants dans les environnements urbains.

Infos pratiques

Ouverture officielle : dimanche 13 avril 2025
Conférence de presse : vendredi 11 avril 2025 à 11h. Adresse: 544 Avenue Louise, Bois de La Cambre.
Plus d'infos sur LMNO ici


Quelques images des deux pavillons ( © Philippe De Gobert)


À PROPOS DE LMNO

LMNO naît en 2016 sous l’impulsion de Natacha Mottart, Christophe Veys et Olivier Legrain, avec Julie Gaillard rejoignant plus tard.

La galerie se développe autour d’un besoin simple et complexe : « Amener les sciences du vivant dans le monde de l’art contemporain et l’art contemporain dans le monde des sciences du vivant ».

LMNO défend, partage et soutient des artistes dont la pratique permet un dialogue entre différents domaines de connaissances tels que la science, l’histoire, la littérature et la politique. Nous mettons en avant les artistes pour qui les questions environnementales et sociales sont fondamentales.

Depuis juin 2021, LMNO développe un programme de résidence artistique utilisant le Bois de Fa comme terrain de jeu.

Le Bois de Fa est un jardin expérimental de 6,5 hectars situé à Grez-Doiceau dans le Brabant Wallon. Il a été rêvé, pensé, mûri, construit et enrichi par toute une équipe de spécialistes.

L’objectif ​ de la résidence est de faire émerger des projets artistiques innovants et expérimentaux qui peuvent se nourrir de l’esprit du lieu, d’explorer les possibles futurs d’une humanité qui réconcilie la Nature et la Culture.

En collaboration avec l'UCL et Pulsart, le programme encourage la recherche artistique abordant la cohabitation avec d'autres formes de vie et accroît la sensibilité du public aux enjeux écologiques. En favorisant des liens entre les domaines artistiques et scientifiques, LMNO cherche à transformer les perceptions sociétales des défis environnementaux, incarnant la conviction que l'art joue un rôle crucial dans la formation de notre relation avec le monde vivant.

« Nous croyons fermement que les artistes ont la capacité de nous ouvrir à de nouvelles façons de voir et d'interagir avec le monde, de remettre en question des cadres de pensée traditionnels, d'éveiller notre sensibilité et de libérer notre imagination. »
— Natacha Mottart, co-fondatrice de LMNO

À PROPOS DES PAVILLONS D'OCTROI

Les deux pavillons d'octroi, conçus en 1835 par l'architecte Auguste PAYEN, architecte de la Ville, se trouvaient autrefois au départ de la chaussée d'Ixelles, à la porte de Namur. Suite à la suppression de l'octroi le 1860, ces pavillons perdirent leur affectation. Après de nombreuses discussions, le Collège de la Ville décida, en 1862, de les démonter et de les installer à l'entrée du bois de La Cambre, alors en plein projet d'aménagement. Ils servirent longtemps de siège et d'habitation à la 6e Division de police. 

Cette relocalisation a non seulement sauvé les pavillons de la destruction, mais a également permis de continuer à leur donner une fonction publique. Pendant plus d'un siècle, ils ont abrité des bureaux de police et ont servi de commissariat, les intégrant ainsi dans la vie quotidienne de la communauté. Leur style architectural, ancré dans le néoclassicisme, reflète les valeurs esthétiques de leur époque, mettant en valeur la grandeur et la fierté civique du Bruxelles du XIXe siècle. En reconnaissance de leur valeur historique, les pavillons ont été classés monuments en 1998.

À la fin des années 1990 et au début des années 2000, les pavillons ont abrité des cafés, des agences immobilières haut de gamme, des boutiques de vêtements et même un magasin de jouets. Le dernier locataire était la branche belge de l'agence immobilière Engel & Völkers. Mais bien avant cela, les bâtiments étaient restés inoccupés, désaffectés et squattés.

Distants de 38 mètres, ces pavillons sont quasiment identiques et disposés en symétrie de part et d'autre de l'entrée du bois. Ils sont de style néoclassique, de plan rectangulaire, implantés parallèlement à l'avenue. Leur toiture de zinc à faibles pentes est percée d'un lanterneau. Les petits côtés des bâtiments, situés vers le bois et vers la ville, sont identiques. Les longues façades, situées en regard de part et d'autre de l'avenue, sont identiques également, mais différentes des longues façades arrières. Aujourd'hui enduits et peints, les appareillages de pierre blanche et de pierre bleue des façades étaient apparents avant 1863.


À PROPOS DE L'EXPOSITION INAUGURALE D'ADRIEN LUCCA

Adrien Lucca (né à Paris, vit et travaille à Bruxelles) inaugurera le nouvel espace de galerie de LMNO au Pavillon n° 544 avec une exposition personnelle. Connu pour son travail multidisciplinaire explorant la couleur et la lumière, Lucca remet en question la perception du monde physique. Avec une formation en science de la couleur contemporaine, il a établi un laboratoire de recherche et de production où il conçoit de manière autonome ses œuvres à l'intersection de l'art et de la science.

L'exposition présentera le résultat de la résidence de Lucca "Going Wild in the City" dans le cadre du programme européen STARTS in the City. Cette résidence, organisée par GLUON et Innoviris avec le soutien de la Loterie Nationale, se concentre sur la sensibilisation à l'interconnexion de tous les êtres vivants dans les environnements urbains.

Le projet de résidence de Lucca explore les différences de perception des couleurs entre les humains et les insectes, soulignant comment les deux espèces expérimentent leur environnement à travers des interactions visuelles uniques. Il examine comment les environnements urbains et naturels sont façonnés par ces perceptions, remettant en question notre compréhension des "couleurs naturelles" influencées par nos organes visuels.

 

 

 

Share

À propos de Club Paradis | PR & Communications