Joost Pauwaert à la Barbé Urbain Gallery : des canons, une lame de scie rotative, une enclume à bascule et des marteaux en marche

La Galerie Barbé Urbain à Gand présente la première exposition solo de l’artiste belge Joost Pauwaert (°1985, vit et travaille à Gand). Intitulée Concerto for Two Cannons, a Saw, an Anvil and some Hammers (Concerto pour deux canons, une scie, une enclume et des marteaux), elle ne présente que des œuvres nouvelles et constitue, selon l’artiste lui-même, « une ode à la beauté de la force ». 

La visite de l’exposition est une expérience incomparable, un événement qui plonge le spectateur dans les mises en scène dramatiques d’un artiste aussi fasciné par la mécanique et la force cinétique que par la violence, la destruction et la fugacité. Aussitôt franchi l’épais mur de béton percé d’une porte en acier qui donne momentanément accès à la galerie, on trouve, en plus de débris amoncelés et de trous dans le mur et les plaques de métal sur le sol, une lame de scie rotative, une enclume à bascule, des marteaux en marche et deux canons face à face. Avant l’inauguration, les deux canons tireront ensemble, ce qui donnera aux boulets l’occasion de se télescoper – ou non. 

Pauwaert réalise des œuvres sculpturales et des installations mobiles orchestrant la violence et le danger. Mais il réussit à rétablir l’équilibre en les imprégnant de beauté et de mystère. Chez le visiteur, ce jeu d’attraction-répulsion crée la surprise. Qu’est-ce qui nous hypnotise à ce point ? Qu’y a-t-il de si séduisant dans l’extermination ? En quoi les mouvements dévastateurs sont-ils irrésistibles ? 

Après sa formation à l’académie, ​ Pauwaert s’est d’abord consacré à la photographie de conflits, notamment en Palestine et en Chine. Mais, bien qu’il fût passionné par le sujet, il était en quête d’une manière de créer plus physique. Il est donc allé travailler pour un ébéniste, qui lui a enseigné les ficelles du métier. Cependant, il n’a pas tardé à se rendre compte que les produits finis n’étaient pas aussi intéressants que les lourdes machines et la beauté de la force derrière ces instruments qui détruisent et créent. Pauwaert a donc décidé de se concentrer sur des œuvres qui renvoient à la force de la destruction, telle une ode à la beauté équilibrée de l’instrumentation. Ses sculptures sont souvent cinétiques, ou résultant du mouvement. 

Pauwaert fabrique tout lui-même, dans son atelier à proximité de Gand. Il y ébauche, assemble, produit, expérimente et teste ses œuvres mécaniques. 

Joost Pauwaert à participé à des expositions de groupe et des événements comme Nightshift (2018, De Studio, Anvers), la Biennale de Belgique (2019, Salle des Floralies, Gand) et Staycation (2020, Barbé Urbain Gallery, Gand). Depuis 2020, son oeuvre Twee Grote Hamers (Deux grands marteaux) fait partie de la collection permanente de la Fondation Verbeke à Kemzeke.


Joost Pauwaert
Concerto for Two Cannons, a Saw, an Anvil and some Hammers
29.05 - 12.07.2021
Barbé Urbain Gallery
Penitentenstraat 29, ​
9000 Gand

 



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