Nástio Mosquito et Nadia Naveau au Musée Dhondt-Dhaenens

Le 13 octobre, le Musée Dhondt-Dhaenens inaugure les expositions personnelles de deux artistes contemporains qui se sont fait un nom au cours des dernières années. Pour sa première exposition solo en Belgique, Nástio Mosquito, artiste multimédia et de performance, se présente sous l’aspect d’un personnage fictif, A.L. Moore, tandis que la sculptrice Nadia Naveau combine des oeuvres anciennes et nouvelles en un ensemble évocateur. ​ ​ 

Musée Dhondt-Dhaenens
NADIA NAVEAU: Let’s Play It By Ear
NÁSTIO MOSQUITO: Moore’s Bad & Better Mundi
13.10.2019 – 12.01.2020
Museumlaan 14, 9831 Deurle



Nástio Mosquito

L’artiste angolais Nástio Mosquito utilise le multimédia, la performance et le spoken word pour dénoncer les problèmes politiques africains et globaux. Souvent, il se met lui-même en scène dans ses oeuvres, mais sans nous révéler le véritable Nástio Mosquito. Ses personnages fictifs expriment plutôt ses observations insidieuses sur les folies humaines caractéristiques de la vie moderne. 

L’exposition au Musée Dhondt-Dhaenens plonge le visiteur dans l’univers d’un chef d’état imaginaire, A.L. Moore, président de la (non moins imaginaire) Botrovie. A.L. Moore doit sa prospérité à la vente de 16 conteneurs de faux portefeuilles en cuir produits en Chine. Actuellement, ses investissements se concentrent à Hollywood, dans l’industrie pétrolière et – selon toute apparence – dans une série de bordels au Brésil. Le personnage apparaît souvent chantant dans ses toilettes ou élaborant par téléphone des stratégies politiques cyniques. Créé en 2016, il survit depuis lors à travers toutes sortes de performances, vidéos et installations. Avec Moore's Bad & Better Mundi, le MDD intègre pour la première fois le monde de l’illustre A.L. Moore dans un vaste projet global.

En 2016, l’année de la ‘naissance’ de A.L. Moore, Mosquito a été nominé pour Artes Mundi 7, le prix artistique le plus prestigieux du Royaume-Uni, décerné à des artistes contemporains axés sur ‘la condition humaine, la réalité sociale et l’expérience partagée’, définition qui cadre parfaitement avec l’oeuvre de Mosquito. Il confronte son public, d’une manière très directe mais toujours ludique, à des thèmes comme le consumérisme et autres symptômes de globallisation. 

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Nástio Mosquito vient du secteur de la télévision, où il a travaillé ​ comme réalisateur et cameraman. Il s’est produit dans des institutions comme la Tate Modern et le Walker Art Center. En 2014, Mosquito a été un des deux lauréats du 3e Future Generation Art Prize, et The Guardian l’a désigné comme un des dix artistes africains à suivre. En 2015, il a bénéficié de l’attention médiatique pour son exposition Daily Lovemaking à la galerie IKON, à Birmingham, pièce présentée la même année à la 56e Biennale de Venise. Exposé au MoMA à New York en 2016, Mosquito s’est également distingué par des performances à la Fondation Cartier à Paris, au Vooruit à Gand et au WIELS à Bruxelles, et une de ses performances était au programme de la semaine inaugurale de l’actuelle Biennale de Venise. 



Nadia Naveau

L’artiste belge Nadia Naveau (°1975, Bruges, vit et travaille à Anvers) est surtout connue pour sa sculpture figurative. Ses oeuvres étrangement séduisantes et souvent surprenantes résultent d’un jeu équilibré de couleurs, formes et dimensions, qui fait appel à des matériaux divers comme le plâtre, la céramique et le polyester. Pour son exposition au Musée Dhondt-Dhaenens, Nadia Naveau crée une nouvelle installation, réunissant différentes sculptures en une scénographie globale. Des sculptures nouvelles sont combinées à des oeuvres existantes, reprises et retravaillées en plâtre pour constituer un ensemble évocateur. ​ 

Par leur éclectisme, les sculptures de Nadia Naveau, qui peuvent être décrites comme des collages tridimensionnels, trahissent une tendance postmoderne. Ainsi, une seule et même sculpture peut faire simultanément référence aux Simpson et à l’antiquité classique, au baroque et à la culture mexicaine. De ces contextes variés surgit une iconographie étrange et capricieuse. 

"Tout se passe dans l’argile. L’argile pose ses propres conditions. À un moment donné, il n’y a plus de conflit avec la ‘chose’ en formation. Elle se révèle en un bref instant de compréhension soudaine. L’exposition doit son titre à l’expression désinvolte ‘Let's play it by ear’. Laissons donc la place à l’improvisation…” ​
— Nadia Naveau. 

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Nadia Naveau a étudié la sculpture à l’Académie Royale des Beaux-Arts, à Anvers, et à l’Institut Supérieur des Beaux-Arts, à Gand. Elle vit et travaille à Anvers. Ses oeuvres ont été présentées, entre autres, au Musée Middelheim, au Musée d’Art Contemporain d’Anvers (M HKA), au Fort 5 d’Edegem dans le cadre de ART FORT/FORT ART, au centre culturel De Garage à Malines et au musée municipal de Bois-le-Duc, avec Beyond Baroque. En 2007, Le Salon du Plaisir a participé au Prix Quadriennal pour les Arts Plastiques de la Province d’Anvers, à la salle Reine Fabiola. En 2018, son oeuvre a été incorporée dans l’exposition ‘Sanguine, Bloedrood’, organisée par Luc Tuymans au M HKA. 

 


 

 

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