Le centre bruxellois pour la culture numérique iMAL fête son 25e anniversaire avec une exposition exceptionnelle
Du 1er juillet au 21 septembre 2025, iMAL présente Je suis verticale (mais je préférerais être horizontale), une exposition sur les 25 ans d’histoire d’iMAL et une projection vers son avenir en tant qu’institution dédiée aux cultures numériques.
Plus qu’une rétrospective, cette « introspective » mêle œuvres précédemment exposées à iMAL et créations plus récentes. 12 artistes — dont 3 vivent et travaillent en Belgique —nous invitent à faire une pause et reconsidérer la valeur de l’art numérique passé, présent et futur— surtout à un moment où l’informatique est de plus en plus questionnée pour son impact social et environnemental.
L’exposition tire son nom du poème de Sylvia Plath, I am vertical, dans lequel elle contemple sa propre existence, en évoquant la déconnexion entre sa verticalité humaine et son profond désir d’être horizontale, en harmonie et connectée à la nature.
Aujourd'hui, la culture numérique est liée à la production de déchets électroniques et à l’augmentation de l’utilisation des terres, des ressources, de l’énergie et de l’eau.
Qu’est-ce que cela signifie pour les artistes travaillant avec les médias numériques ?
Les œuvres de Je suis verticale (mais je préférerais être horizontale) offrent un espace de réflexion sur une approche des cultures numériques qui ne cherche pas à se développer au détriment de la nature, mais qui, au contraire, considèrent ces limites comme une opportunité de se réapproprier la créativité.
Par exemple, l’artiste Sunjoo Lee imagine un jardin qui génère de l’électricité grâce au sol vivant et à l’activité microbienne ; Refonte de Quentin Destieu et Sylvain Huguet (Collectif Dardex) transforme les déchets électroniques en outils primitifs ; Alerting Infrastructure! de Jonah Brucker-Cohen explore les conséquences tangibles de l’activité virtuelle sur le monde physique ; et Harmonie de Val Macé est un dispositif musical composé d’objets abandonnés, dont la finalité est de servir de support narratif à un petit conte sur l’appétit.
Je suis verticale (mais je préférerais être horizontale)
01 juillet – 21 septembre 2025
iMAL Art Center for Digital Cultures & Technology, Bruxelles
Conférence de presse : 1er juillet, 11 h
Téléchargez le dossier de presse ici:
IMAL_français.pdf
PDF 16 MB
Artistes participants :
- Cécile Babiole (FR)
- Jonah Brucker-Cohen (IE/US)
- Peter Beyls (BE)
- Quentin Destieu, Sylvain Huguet - Dardex Collective (FR)
- Sunjoo Lee (NL/KR)
- Leonard Leyens (DE)
- Val Macé (BE)
- Raquel Meyers (ES)
- Navid Navab (CA)
- Suzanne Treister (UK)
- Claire Williams (BE)
Sélection d'images
25 ans d’iMAL
Depuis sa création, iMAL est un espace pionnier à la croisée des arts et des technologies. Un lieu d’exploration, d’expérimentation et de réflexion artistique sur les technologies et leurs impacts sociétaux.
À l'occasion de son 25e anniversaire, iMAL engage une réflexion plus large sur la résilience et la résistance vis-à-vis de la monoculture de la Big Tech et sa définition de la notion de progrès.
Face à l'urgence climatique, à l’épuisement des ressources, à l’effondrement des idéologies politiques et économiques — iMAL se réaffirme comme un lieu où l’on interroge les récits qui façonnent la technologie.
Comment repenser notre rapport aux technologies à une époque où elles façonnent nos vies bien au-delà de notre contrôle ? Et si ralentir devenait l’innovation la plus radicale ? Comment réinventer des modèles artistiques et culturels qui valorisent la sobriété, la résilience et l’entraide ?
Ce 25e anniversaire est une célébration du passé mais aussi un engagement renouvelé vers un présent et un futur où l’expérimentation artistique contribue à la construction de nouvelles visions, diverses, du monde.
Dans les années à venir, iMAL explorera en particulier deux lignes programmatiques. La première vise à remettre en question les pratiques numériques à la lumière de l'éthique écologique. La seconde se penchera sur l’impact des technologies sur le travail, en particulier autour de l’automatisation et de la précarisation.
Ces lignes programmatiques poseront une base sur laquelle, au cours des années à venir, iMAL abordera d’autres enjeux cruciaux, tels que les structures de pouvoir et le rôle transformateur de l’artivisme dans la société contemporaine, avec une attention particulière aux propositions des jeunes artistes.