iMAL à Bruxelles présente une exposition de Félix Luque Sánchez qui interroge nos craintes et nos attentes vis-à-vis de la technologie
La Société Automatique, 07.11.2025—15.02.2026
Conférence de presse : 06.11.2025, 11h00
Dans le cadre d'Europalia ESPAÑA, l'iMAL présente La Société Automatique, une exposition qui questionne nos peurs et nos attentes face à la technologie. Elle propose une vision de notre présent-futur où l’automatisation s’infiltre dans chaque aspect de la vie, alors que les robots, l’IA et les environnements contrôlés par des machines remplacent progressivement l’action humaine.
L’artiste hispano-belge Félix Luque Sánchez nous emmène, une fois de plus, dans un voyage unique et fragmenté à travers la relation complexe entre les humains et la technologie. Utilisant une diversité de médias — de la robotique à la photographie, la sculpture, le cinéma, la musique et la performance —, La Société Automatique explore non seulement les mécanismes d’aliénation, mais aussi ceux de résistance, en s’intéressant aux productions culturelles et artistiques qui émergent en tant que contre-culture de notre relation avec les machines.
Le titre de l’exposition fait référence à une conférence donnée en 2012 par le philosophe Bernard Stiegler, durant laquelle il développe la notion d’ère de la société automatique. Dans cette conférence, Stiegler explore comment l’automatisation révolutionne notre façon de vivre, de socialiser et de travailler, tout en soulevant de profondes questions sur l’avenir de l’humanité.
iMAL, coproducteur aux côtés de la Fédération Wallonie-Bruxelles, LABoral et EUROPALIA, entretient une relation de longue date avec l’artiste et a eu le privilège d’être témoin de la trajectoire artistique de Félix Luque Sánchez. Après sa présentation à Bruxelles, l’exposition voyagera au LABoral Centro de Arte en Espagne.
Informations pratiques
DANS LE CADRE DE
EUROPALIA ESPAÑA
CO-PRODUITE PAR
iMAL, LABoral Centro de Arte y Creación Industrial, EUROPALIA et FWB
UNE EXPOSITION DE
Félix Luque Sánchez, en collaboration avec Vincent Evrard, Damien Gernay et Íñigo Bilbao Lopategui
HORAIRES
Mercredi-Dimanche • 11:00 — 18:00
VERNISSAGE
06.11.2025 ▪ 18:00
CONFÉRENCE DE PRESSE
06.11.2025 ▪ 11:00
iMAL
30 Quai des Charbonnages
Koolmijnenkaai, 1080 Brussels
À propos de Felix Luque Sánchez
Le travail de Felix Luque Sánchez, en collaboration avec Damien Gernay, Vincent Evrard et Iñigo Bilbao, explore la manière dont les humains conçoivent leur relation avec la technologie et offre des espaces de réflexion sur des questions d'actualité telles que le développement de l'intelligence artificielle et de l'automatisme. À l'aide de systèmes de représentation électroniques et numériques, ainsi que de sculptures mécatroniques, de partitions sonores génératives, de flux de données en direct et de processus algorithmiques, il crée des récits dans lesquels la fiction se mêle à la réalité, suggérant des scénarios possibles d'un avenir proche et confrontant le spectateur à ses craintes et à ses attentes quant à ce que les machines peuvent faire.
Les installations de Luque sont configurées comme des systèmes autonomes et incontrôlables dans lesquels chaque élément joue un rôle à la fois dans leur conception fonctionnelle et visuelle. Les machines sont ainsi conçues non seulement en fonction des processus qu'elles exécutent, mais aussi comme des objets de contemplation esthétique. Chaque œuvre d'art est divisée en différentes parties ou sections, qui peuvent être interprétées comme les chapitres d'un même récit, les éléments constitutifs d'un système ou des tentatives d'exploration d'un seul sujet. Cette fragmentation contrebalance l'unité apparente de l'œuvre et le fonctionnement apparemment parfait de la machine.
L'échec et la vulnérabilité sont présents dans la manière dont ces dispositifs sont contraints de maintenir des équilibres délicats, de mener des dialogues absurdes, de générer des représentations incomplètes de la réalité et, enfin, de s'exprimer au moyen d'une partition sonore résultant de leur propre activité et des processus physiques qui y sont associés. L'artiste joue consciemment avec la perception contradictoire de la technologie comme étant purement fonctionnelle tout en étant imprégnée d'un objectif mystérieux, et avec la crainte que les machines puissent remplacer les humains. Inspiré par la science-fiction, il puise dans ses fondements esthétiques et conceptuels les outils nécessaires pour élaborer des récits spéculatifs et s'adresser au spectateur en utilisant les idées préconçues sur la technologie dans la culture populaire. Il en résulte une série d'œuvres d'art qui fascinent par leur élégance technique et leur opacité intrigante, attirant et éloignant à la fois le spectateur.
Texte de Pau Waelder
À propos d'iMAL
iMAL est une organisation culturelle située à Molenbeek, Bruxelles, qui combine les rôles d'un centre d'art et d'un laboratoire. C'est un lieu de rencontre entre différentes communautés, avec une attention particulière portée à la scène locale. À l'occasion de son 25e anniversaire, iMAL engage une réflexion plus large sur la résilience et la résistance vis-à-vis de la définition dominante du progrès, ainsi que sur la responsabilité d'encourager la solidarité.
iMAL soutient les pratiques artistiques engageant un dialogue critique avec les technologies numériques. Nous proposons une approche pluridirectionnelle et transdisciplinaire des questions contemporaines à travers notre programme composé d'expositions, de résidences de recherche et de production, de réflexion et de formation, et d'engagement du public.
iMAL a aussi son atelier, le Fablab d'iMAL, où chaque année des résidences ont lieu. Le Fablab a également son propre système d'accès pour le public avec une volonté de rendre accessible la technologie à toustes sans aucune distinction.
Dans les années à venir, iMAL explorera la décroissance de l'informatique et cherchera à souligner l'importance des écosystèmes de production régénératifs.
