Deux expositions personnelles à la galerie Baronian Xippas : Stéphane Dafflon et Matthew Porter

La galerie Baronian Xippas met l’artiste suisse Stéphane Dafflon et le photographe américain Matthew Porter à l’honneur dans deux expositions personnelles.

Stéphane Dafflon — Matthew Porter
Vernissage: Jeudi 5 Septembre 2019, de 17h - 21h
(pendant Brussels Gallery Weekend)
Exposition du 6 septembre au 26 octobre 2019 ​
Baronian Xippas
2 rue Isidore Verheyden & 33 rue de la Concorde



Stéphane Dafflon

L’exposition consacrée à Stéphane Dafflon (1972, Neyruz, CH) réunit 15 tableaux inédits mesurant tous 70 cm de hauteur. Les œuvres présentées revêtent des couleurs attrayantes et des formes géométriques diverses. “Shaped canvases” et toiles de format carré se côtoient dans une installation dynamique et équilibrée.

Les peintures de Stéphane Dafflon sont d’apparence simples, étrangement lisses cependant parfaitement maîtrisées. Composées de formes géométriques et abstraites aux contours nets, ses œuvres nous interpellent d’abord par leur sobriété. Puis, lorsque l’on s’en approche, la netteté des formes se brouille, certains angles s’arrondissent, certaines pointes s’effilent. Stéphane Dafflon déforme subtilement les traits et décale les alignements.

D’abord conçues à l’écran pouis retranscrites de l’ordinateur à la toile ou au mur, les peintures de Stéphane Dafflon prennent tout leur sens une fois inscrites dans leur environnement. En effet, l’architecture dans laquelle elles s’intègrent est systématiquement prise en compte par l’artiste. Ses œuvres dialoguent avec l’espace d’exposition et agissent sur la perception que le spectateur en a, tant au niveau physique que visuel. Les tableaux semblent sortir de leur cadre prédéfinit pour investir le lieu et le mettre en mouvement.

L’œuvre de Stéphane Dafflon se ressent, s’écoute, se vit. Autant de sensations corporelles que l’artiste souhaite provoquer chez le visiteur, à l’instar de la musique dont il s’inspire. Ses influences sont variées : de l’art concret au minimalisme dans les formes et les couleurs en passant par le graphisme et la peinture monochrome. Sa démarche artistique s’inscrit dans la lignée des mouvements historiques de la modernité dont il rejoue le formalisme sur un mode délibérément décomplexé.



Stéphane Dafflon est né en 1972 à Neyruz (CH). Après avoir obtenu un diplôme d’art visuel de l’École Cantonale d’Art de Lausanne (ECAL) en 1999, il devient professeur dans cette même école en 2001. Il vit et travaille en Suisse, à Genève. Parmi ses expositions personnelles, citons : U+25A6 au Plateau du FRAC Île-de-France à Paris (2018), Blue in green, une installation conçue pour le festival Le Printemps de septembre à Toulouse (2018), Fri-Art Centre d’art contemporain de Fribourg (2011), Turnaround au Mamco (2009), Statik Dancin’ au Frac Aquitaine (2007), Aller-Retour au Centre culturel Suisse de Paris (2006). Il a participé aux expositions collectives : Construire une Collection au MBA de Rennes (2018) et Collectionneurs au Kunstmuseum de Lucerne (2016), entre autres. Il était également présent au Salon artgenève en 2018, avec le Fonds cantonal d’art contemporain.



Matthew Porter -
‘Scenic’

Baronian Xippas présente ‘Scenic’, la première exposition personnelle en Belgique de Matthew Porter (1975, Pennsylvanie, USA). L’exposition est organisée en deux parties et permet au visiteur de découvrir les multiples facettes de sa pratique artistique. Des photographies issues de différentes séries sont exposées: ses tirages les plus récents et des images plus anciennes dans l’espace situé 33 rue de la Concorde.

Montages, superpositions, expositions multiples – le travail de Matthew Porter s’empare des expérimentations issues des anciennes et nouvelles technologies, pour explorer les possibilités de construction et de manipulation de l’image. En anglais, le mot ‘Scenic’ est utilisé pour décrire un décor pittoresque ou pour faire référence à des décors de théâtre.

L’accrochage au 2 rue Isidore Verheyden rassemble des photographies issues de sa série de “voitures volantes” et une série inédite inspirée de l’actualité.

Dans les photographies de grand format de la série de “voitures volantes”, Matthew Porter met en scène des bolides figés en plein air comme s’ils volaient au-dessus de rues ou franchissaient les intersections d’autoroutes de villes américaines. Ces images semblent tout droit sorties d’un remake de Starsky et Hutch ou de Pulp Fiction. L’artiste joue sur les clichés et réimagine les scènes cultes de courses-poursuites de films ou de séries télévisées des années 70-80. À la fois surréalistes et décalées, ces images improbables font appel à la retouche numérique et constituent un bel hommage au cinéma. “The Heights”, une monographie dédiée à la série a récemment été publiée par Aperture (2019).

Influencées par les temps troublés dans lesquels nous vivons, d’autres photographies de plus petit format contrecarrent l’atmosphère désinvolte et l’iconographie nostalgique de la série des “voitures volantes”. Matthew Porter affirme s’être inspiré de l’actualité pour réaliser cette série inédite. « Les images de murs, de clôtures et de fils de fer barbelés font partie de notre cycle médiatique, à l’heure du débat sur l’immigration et la crise migratoire au sud des États-Unis. » Les clichés rappellent l’ambiance d’un film noir et se focalisent sur certains détails et certaines relations : des personnes au téléphone, des passants qui se croisent dans la rue, des clôtures, etc.

L’exposition se poursuit dans le second espace (33 rue de la Concorde) avec des photographies couleur plus anciennes et avec une série des photographies noir et blanc réalisées dans l’atelier du père de Matthew Porter, un sculpteur marqué par l’influence moderniste. Les tirages noir et blanc ont pour objet les débris de fabrication de ses œuvres et les “restes” de matériaux inutilisés reprennent vie devant l’objectif. Matthew Porter immortalise ces constructions soigneusement agencées avec son appareil photo et travaille par expositions multiples. Sous l’effet de la lumière, les objets se transforment et évoquent de nouvelles associations : un miroir reflète un hors-champ quasi-invisible, un métal blanchi nous éblouit, et des ombres portées presque noires créent des zones de vide absolu, comme une sorte de vertige dans l’image. Matthew Porter souligne les relations entre modernité et tradition, peinture et photographie. L’esthétique de cette série évoque les villes utopiques ou les constructions du Bauhaus.

La pratique artistique de Matthew Porter est polymorphe et ses photographies sont souvent imbues de références historiques et culturelles multiples. Des éléments disparates coexistent dans ces compositions, que ce soit au sein d’une même image ou d’une image à l’autre au sein d’une séquence de photographies soigneusement éditées.



Matthew Porter est né en 1975 à State College en Pennsylvanie (US). Diplômé du Bard-ICP en 2006, il a participé depuis à de nombreuses expositions institutionnelles, dont After Photoshop au Metropolitan Museum of Art (New York, 2012) et Perspectives 2010 au Centre international de la photographie (New York, 2010). Récemment, il a pris part à des expositions collectives au George Eastman Museum de Rochester (New York, 2016) et au Fotografiemuseum (Amsterdam, 2014). En France, son travail a été révélé par l’exposition Autophoto à la Fondation Cartier (Paris, 2017). Sa première monographie, Archipelago, a été publiée par Mack Books en 2015 et en 2019, Aperture a publié The Heights un livre dédié à sa série de “voitures volantes”. Son travail figure dans la collection permanente du Metropolitan Museum of Modern Art, New York (USA). En 2016, Matthew Porter a été invité par la maison Christian Dior à concevoir une collection de sacs et d’accessoires pour le projet Dior Lady Art.



Stéphane Dafflon — Matthew Porter
Vernissage : Jeudi 5 Septembre 2019, de 17h - 21h
(pendant Brussels Gallery Weekend)
Exposition du 6 septembre au 26 octobre 2019 ​
Baronian Xippas
2 rue Isidore Verheyden & 33 rue de la Concorde
www.baronianxippas.com

Dossier de presse

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