Courtrai clôture sa Triennale par des chiffres impressionnants et une évaluation positive 

Le 6 octobre a marqué la clôture officielle de la Triennale de Courtrai, sur le thème ‘After Paradise’. Ce festival urbain (organisé par la Ville de Courtrai en collaboration avec Be-Part), qui utilise l’art comme fil rouge pour faire découvrir aux visiteurs différents endroits de la ville, a conféré à Courtrai une dynamique nouvelle. ​ Les oeuvres d’artistes de premier plan, tant belges qu’étrangers, ont formé un lien unique entre les sites patrimoniaux et les environnements urbains rénovés. 

 

En tout, 492.008 visites ont été enregistrées sur 14 sites, avec 46.622 visiteurs uniques qui ont acheté un billet. À titre de comparaison : la Triennale de 2021 avait totalisé 254.347 visites.

La Triennale de Courtrai a attiré un public diversifié: ​ 23% des visiteurs sont des familles avec enfants, et l’âge moyen des visiteurs est de 51 ans. ​ De plus, une étude d’impact effectuée par Westtoer a révélé que les lieux les plus visités ont été la tour du Broel, la Grand-Place et ​ la chapelle du Carmel. L’œuvre la plus populaire a été 'Staying in Time' de Motoi Yamamoto, suivie de 'The Lamp of Sacrifice' de Nathan Coley et 'Trena' de Laia Estruch.

L’expérience des visiteurs et la publicité de bouche-à-oreille

Pas moins de 95 % des visiteurs se sont déclarés satisfaits de leur expérience. Il reste encore quelques points à améliorer, surtout en ce qui concerne la signalisation du parcours, principale source de mécontentement pour les 5 % de visiteurs restants. Fait remarquable, 32 % des visiteurs étaient si enthousiastes qu'ils ont recommandé la Triennale de Courtrai à leurs amis et leur famille, ce qui souligne une fois de plus la valeur de la publicité de bouche-à-oreille. Grâce à cette forme de promotion, associée à l'intérêt manifesté par la presse (locale, régionale et internationale), le festival s’est vendu dès l’ouverture.

Dynamique et connexion

Durant la Triennale, le Parrot Pavilion de Nico Dockx, Zuidervaart et Voet a été un lieu central de rencontre et d’activité. Des associations ont été encouragées à organiser des activités en plein air, depuis les répétitions et séances de yoga jusqu’aux réunions, débats et discussions. Dockx a également lancé un déjeuner de liaison pour 160 personnes, préparé par le célèbre chef ​ Seppe Nobels et son groupe Instroom Art. Les gens se sont réunis autour de ce repas, au cours duquel les arômes de la cuisine du monde et les récits des demandeurs d’asile du projet Instroom Art ont créé une interaction chaleureuse. Par ailleurs, le projet a bénéficié d’une intense collaboration avec Nathan Coley, une vingtaine d’étudiants en architecture d’intérieur travaillant pendant un an à une œuvre impressionnante. Lors de divers ateliers, 140 maquettes ont été méticuleusement réalisées, avec autant de dévouement que de savoir-faire. ​ ​ 

Plus de 100 étudiants ont joué un rôle important comme agents d’accueil et ambassadeurs, leur mobilisation quotidienne contribuant largement à l’animation de l’événement. Enfin, une équipe de guides enthousiastes a piloté des groupes à travers le thème et la ville d’une manière si inspirante que la dynamique en a été renforcée d’autant. 

Chiffres économiques et ‘Pay What You Can’

Il ressort de la même enquête que la Triennale de Courtrai a exercé un impact économique direct sur la ville : 79% des visiteurs ont pris un verre à une terrasse ou fréquenté un café, 59% sont allés au restaurant et 66% ont profité de l’occasion pour découvrir d’autres monuments ou musées de la ville. En outre, les amateurs de shopping s’en sont donné à cœur joie. 

Le système « Pay What You Can », qui permet aux visiteurs de fixer eux-mêmes le montant de leur contribution, a également été un succès. Pas moins de 41 % des visiteurs ont payé en moyenne 5 euros par billet, ce qui prouve qu’après deux éditions gratuites, le public a pris la responsabilité de garder en vie l'art et la culture, objectif qui cadre parfaitement avec le thème de cette édition : « After Paradise ». Ce thème était placé sous le signe de la responsabilisation, y compris envers la culture et sa valeur dans la société. 

Avec les recettes de la vente des billets, la Ville aspire à laisser un impact durable à Courtrai en acquérant quelques oeuvres d’art fortement liées à la cité et à sa riche histoire. De ce fait, la Triennale de Courtrai continuera à vivre dans l’espace public et les musées, même après le festival. ​ C’est ainsi que les oeuvres 'Sing, Sing' de Frederik Van Simaey et 'Modified Social Bench' de Jeppe Hein ont été acquises après l’édition 2018.

Croissance et ambitions internationales

Bien que la Triennale de Courtrai attire surtout un public local et national, 7% des visiteurs viennent de l’étranger. À cet égard, le potentiel de croissance est considérable, notamment en raison des trois langues (français, néerlandais et anglais) dans lesquelles les expositions ont été présentées. Le nouvel accord de gouvernement ​ mentionne spécifiquement qu’Event Flanders s’investira davantage dans les grands événements flamands, comme les festivals d’art contemporain de Flandre occidentale ​ (Beaufort, Watou, la Triennale de Bruges et celle de Courtrai), afin de contribuer à en faire des événements culturels internationaux de pointe. Courtrai pourra en profiter pour mettre sa Triennale en valeur et la promouvoir à l’échelle internationale.

Du dynamisme au calme

Aux visiteurs, cette édition a réservé des oeuvres actives et dynamiques dans l’espace public, mais aussi des réflexions poétiques ou des moments de calme dans le musée ou les sites patrimoniaux. Ainsi, ils ont pu jouer au ping-pong à une table ronde de Lee Wen, s’interroger sur eux-mêmes et leur environnement face au miroir de Rachel Valdés, long de 16 mètres, ou même devenir performeurs dans l’installation de Laia Estruch sur la Grand-Place. Pour le calme et la contemplation, ils se sont tournés vers l’émouvante sculpture de sel de Motoi Yamamoto dans la chapelle du Carmel, la vidéo poignante d’Erkan Ozgen, les photographies apaisantes de Felix Gonzalez-Torres et les œuvres textiles colorées de Malgorzata Mirga-Tas, tandis que la poésie de Pei-Hsuan Wang favorisait la pollinisation croisée entre cultures, traditions et symboles. Les visiteurs ont aussi pu admirer l’immense paysage marin de Vladimir Nikolić ou se détendre près de l’installation de Sarah Westphal, évoquant le monde sous-marin. L’itinéraire était jalonné d’œuvres de ​ Jordi Bernado, Felix Beaudry, Kasper Bosmans, Charif Benhelima, René Heyvaert, Roni Horn, Joiri Minaya, Jan Van Imschoot, Abraham van Diepenbeeck et Oksana Pasaiko, en harmonie avec le thème After Paradise et suscitant la réflexion. 

Les curateurs Hilde Teerlinck (Han Nefkens Foundation) et Patrick Ronse (Be-Part) peuvent faire le bilan de leur mission avec sérénité : trois mois durant, ​ la ville tout entière a été placée sous le signe de l’art. Non seulement la Triennale a rallié un vaste public, mais Courtrai elle-même a consolidé sa réputation de ville d’art dynamique. 

Une évaluation complète avec des résultats détaillés est attendue en décembre. Toutefois, les chiffres et réactions rassemblés jusqu’ici promettent un bel avenir à la Triennale de Courtrai, qui s’impose toujours davantage comme un événement incontournable pour les amateurs d’art de Flandre et d’ailleurs. ​ Surtout si Courtrai remporte le Concours pour la Capitale européenne de la Culture 2030, auquel elle s’est officiellement portée candidate avec cinq autres villes belges. Nous saurons fin octobre si Courtrai compte parmi les finalistes. L’élan ainsi créé est un puissant stimulant pour la croissance culturelle et le développement artistique, tant de la ville elle-même que de la Triennale de Courtrai. 

 

"Les résultats de cette édition confirment ce que, comme ville, nous savons depuis longtemps: ​ Courtrai est un hotspot culturel vibrant, où l’art et l’innovation vont de pair. L’énorme affluence et le succès du système 'Pay What You Can' montrent que les gens sont prêts à investir dans la culture, ce que nous apprécions au plus haut point. Nous nous engageons à poursuivre le développement de ce festival des arts."
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Axel Ronse, échevin de la Culture
"La troisième édition de la Triennale de Courtrai a mis dans le mille à tous points de vue. ​ Des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreuses familles avec enfants, ont découvert l'art de manière interactive et se sont familiarisées avec la Courtrai d’hier et d’aujourd’hui. ​ De plus, nombre de visiteurs ont pris un verre ou un repas, ce dont l’Horeca local a bénéficié. Et, comme beaucoup de gens se sont révélés prêts à payer volontairement pour la Triennale, nous allons pouvoir donner à certaines œuvres d'art une place permanente dans la ville. Notre équipe de la Triennale, les curateurs Patrick et Hilde, ainsi que les 100 étudiants jobistes qui ont assuré pendant trois mois le déroulement de ce festival des arts, ont réalisé un travail remarquable."
— Vincent Van Quickenborne, bourgmestre
"La Triennale de Courtrai est vivante, les visiteurs ont découvert la ville sous un autre angle. Un lieu comme la chapelle des Carmes restera à jamais lié au dessin au sel de Motoi Yamamoto."
— Patrick Ronse, curateur

 

 

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