Centre Culturel de Namur présente une exposition qui rassemble 6 artistes interrogeant la condition du corps

L’exposition noli me tangere rassemble six artistes qui interrogent la condition et la présence du corps - sa gravité, ses anamorphoses, sa présence réelle ou projetée. 

Le titre (Ne me touche pas en français) est, dans l’histoire biblique, la phrase prononcée par Jésus à Marie-Madeleine lorsque celle-ci veut le toucher pour s’assurer de son existence réelle. C’est aussi un chapitre du « Corpus » de Jean-Luc Nancy sous-titré «Essai sur la levée du corps».

Faisant référence à la corpo-réalité, à la présence réelle ou imaginée, cette phrase indique en même temps la présence du corps et son absence. Elle suggère tout à la fois ce que l’on peut toucher ou non et la perception que l’on peut en avoir - et, partant, interroge la perception du visible, du sensible, du tangible, et de leur représentation dans le monde d’aujourd’hui.

Elle se fait aussi clin d’oeil aux êtres qui ont traversé ce lieu et qui, s’ils avaient été doués de langage, auraient pu s’exclamer « ne me touche pas ».Les Abattoirs de Bomel, devenus centre culturel et espace d’exposition, sont chargés de leur fonction d’antan, dont la trace et la mémoire visibles ont cependant disparu - hormis quelques détails signifiants dans la signalétique des salles. ​

Le projet d’exposition s’est développé avec les artistes (Lázara Rosell Albaer, Roger Ballen, Claude Cattelain, Pieter De Clercq, Nancy Moreno et Benjamin Verhoeven), en relation avec le contexte, l’histoire du lieu. Relation sous-jacente, non littérale mais habitée. Les installations, peintures, vidéos, architectures, oeuvres performatives présentées aux Abattoirs de Bomel ont en commun une certaine aura évoquant la « unheimlichkeit » de Freud, cette inquiétante et à la fois familière étrangeté.

L’anatomie fragmentée et recomposée, une certaine qualité de présence (dés)incarnée, font écho à ces anciens abattoirs, demeurant un champ ouvert sur la métaphore spatiotemporelle, historique, sociopolitique. Le corps (physique, digital, architectural), qui est aussi celui d’un monde en mutation, retrouve ici une présence dans l’espace d’exposition autrefois lieu d’abattage. 

Tania Nasielski, commissaire de l’exposition.


Avec* :

  • Lázara Rosell Albear (CU/BE)
  • Roger Ballen (ZA)
  • Claude Cattelain (BE)
  • Pieter De Clercq (BE)
  • Nancy Moreno (BE)
  • Benjamin Verhoeven (BE)

*plus d'infos sur les artistes dans le dossier de presse ci-joint

 

noli me tangere
Abattoirs de Bomel, Namur
Du 14 février au 17 mars 2019
Vernissage le mercredi 13 février 2019

Abattoirs de Bomel / Centre culturel de Namur, ​
Traverse des Muses 18, 5000 Namur

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