Calvin Marcus expose ses Skin Paintings au Musée Dhondt-Dhaenens

Skin Paintings, Calvin Marcus, du 18 mai au 17 août, Musée Dhondt-Dhaenens , Deurne

Le Musée Dhondt-Dhaenens, situé à Deurne, présente, du 18 mai au 17 août 2025, Skin Paintings, la exposition solo de Calvin Marcus dans une institution européenne. Celle-ci réunit des peintures à l’huile sur toile représentant des fragments agrandis de la peau de l’artiste, accompagnées d’objets en bronze et en céramique.

Inspirés à la fois par les techniques des anciens maîtres flamands et par des artefacts de civilisations anciennes, ces œuvres explorent les liens entre le médium, le processus et la corporéité. Plutôt que de représenter le corps comme sujet ou porteur d’identité, Marcus abstrait la peau en une surface sensorielle : un lieu de mémoire, de perception, de cicatrice et de transformation.

Au Musée Dhondt-Dhaenens – avec ses espaces silencieux, son ouverture et sa lumière – les peintures de Marcus prennent vie. Elles invitent à une contemplation prolongée. Non pas seulement à regarder, mais à ressentir. À parcourir la surface du regard, et ainsi redécouvrir le corps – celui du peintre, celui du spectateur. La surface délicate des Skin Paintings de Calvin Marcus capte et diffracte la lumière naturelle qui traverse l’architecture de verre si singulière du musée. Il en résulte un dialogue subtil et en constante évolution entre l’œuvre, le spectateur et l’espace.

Comme il le dit lui-même : « L’horreur de regarder la peau de si près, c’est la menace de la blessure. » À travers cette approche hyperréaliste, ce qui nous est familier devient inquiétant – l’intime glisse vers l’unheimlich.


Skin Paintings 

À première vue, les Skin Paintings de Marcus paraissent sereines, voire minimalistes. Elles sont claires, rigoureusement construites, sobres. Mais à mesure qu’on s’en approche, un réseau complexe de détails se révèle : des nuances de peau décolorée, l’ombre vague d’un hématome, des veines, des cicatrices, la brillance subtile d’un vernis. Marcus a composé sa palette de couleurs à partir de l’observation de sa propre peau – en particulier les zones translucides des pieds et de l’intérieur des bras. Il en résulte un spectre de tons rose, bleu, vert-jaune et gris violacé – à la fois sensuel, fragile et troublant.

Les toiles sont construites couche après couche, en alternant des applications de peinture à l’huile blanche et colorée sur du lin belge, puis recouvertes d’un vernis transparent. La surface ne semble pas seulement réfléchir la lumière, mais aussi l’absorber et la retenir – comme si elle vivait, respirait, guérissait.

Marcus considère la toile comme une peau, une membrane capable d’enregistrer le toucher, le temps et l’émotion. Ses inspirations vont de Rubens à Rembrandt, de Bacon à Brice Marden, en passant par la minutie stratifiée de Jan van Eyck. Ses peintures ne sont pas des représentations directes, mais des évocations – de corps, de temporalité, de présence.

Les cadres font également partie intégrante de l’œuvre. Ils renvoient à l’héritage et à la domesticité, aux tableaux envisagés comme des objets poursuivant une vie au-delà du musée. Marcus les a conçus comme des échos contemporains des cadres classiques dorés – raffinés, mais porteurs d’une ironie latente. Le tableau devient ainsi relique, objet de famille, élément inscrit dans un espace de mémoire et d’identité.


À propos de l’artiste 

Né en 1988 à San Francisco, Calvin Marcus travaille par séries, créant des œuvres stylistiquement diverses qui explorent des sujets troublants, à la fois psychologiques et sociaux, sur différents supports. Pour chaque nouvelle série, Marcus développe des procédés matériels uniques.

Évoquant la nature insaisissable de ses sujets et son approche libre de l’artisanat, l’artiste explique :

Je ne ressens aucune fidélité envers un médium particulier, je laisse l'idée dicter la forme et je me laisse guider à partir de là. ​

Marcus vit à Los Angeles. L’artiste a fait l’objet d’expositions personnelles et en duo dans diverses institutions et galeries, notamment chez Karma, New York (2024) ; House of Gaga, Guadalajara, Mexique (2024, avec Laura Owens) ; Clearing (Los Angeles, 2021 ; Bruxelles, 2020 ; New York, 2018, 2016, 2015) ; David Kordansky, Los Angeles (2019, 2016) ; K11 Musea, Hong Kong (2019) ; The Power Station, Dallas (2017) ; Peep-Hole, Milan (2015) ; et Public Fiction, Los Angeles (2014). En 2019, son travail a été inclus dans la Whitney Biennial.

Parmi ses expositions collectives institutionnelles récentes figurent celles au Deichtorhallen Hamburg (2023) ; Start Museum, Shanghai (2022) ; Bundeskunsthalle, Bonn, Allemagne (2022) ; Louisiana Museum of Art, Humlebæk, Danemark (2021–2022) ; et Museum of Contemporary Art Chicago (2020), entre autres. Les œuvres de Marcus font partie des collections permanentes de l’Astrup Fearnley Museet, Oslo, Norvège ; du Musée d’Art Moderne de Paris ; de la K11 Art Foundation ; du Museum of Contemporary Art, Los Angeles ; du Museum of Contemporary Art Chicago ; du Museum of Modern Art, New York ; du Walker Art Center, Minneapolis ; et du Whitney Museum of American Art, New York.


INFORMATIONS PRATIQUES

Calvin Marcus, Skin Paintings
Du 18 mai 2025 au 17 août 2025 ​
Musée Dhondt-Dhaenens
Museumlaan 14 9831 Deurne
museumdd.be 

© Calvin Marcus, Courtesy the artist, Karma and Lodovico Corsini
© Calvin Marcus, Courtesy the artist, Karma and Lodovico Corsini

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