C-mine présente le festival des arts 'Any Way the Wind Blows'
Conférence de presse le 20 juin à 11h00
Du samedi 22 juin au dimanche 15 septembre, C-mine présente le festival des arts Any Way the Wind Blows, une des plus vastes expositions collectives jamais accueillies par ce site artistique. Pour ce festival des arts contemporain, 40 artistes, designers et architectes nationaux et internationaux travaillent sur et avec l’air. Any Way the Wind Blows n’est pas une exposition classique, mais un parcours qui met le spectateur au défi de sortir des sentiers battus pour s’intéresser à l’élément le plus vital sur cette terre : l’air.
Car, depuis des siècles, l’air, si invisible et insaisissable qu’il soit, fascine les artistes, créateurs et inventeurs. De l’innocente poésie d’un premier baiser aérien à l’aspiration universelle à nous transcender en un ultime acte de liberté. L’air est le fondement, l’air est le vecteur, l’air génère du sens, l’air propulse, l’air donne la vie et la reprend.
Les oeuvres et installations sont d’une grande diversité, allant des châteaux gonflables conçus par des artistes belges renommés à une machine imitant les courants d’air, et des sculptures gonflables géantes à un pogo sans fin sur le toit. Les visiteurs, activement impliqués dans le festival, peuvent non seulement lancer des cerfs-volants en papier dans les tribunes du théâtre, mais aussi fabriquer leur propre cerf-volant artistique, inspiré des projets de 31 artistes qui créent un tout nouveau cerf-volant.
"Avec Any Way the Wind Blows, nous voulons inviter différentes générations de visiteurs à découvrir, dans ce lieu exceptionnel, la dimension poétique, sculpturale et politique de l’air. Ne vous contentez pas d’observer et de réfléchir: sentez, dansez, sautez, rebondissez, tombez, cachez, écoutez, lancez, attrapez, construisez, froissez, échouez et jouez. N’oubliez surtout pas de jouer!”
— Louise Osieka, Directrice-Intendante C-mine
Des mobiles de Calder aux plaques d’acier de Richard Serra, nombre d’oeuvres d’art conçues au départ pour être expérimentées par l’action et le mouvement vivent aujourd’hui dans des espaces stériles, sans jamais être touchées. Dans la grande salle de théâtre de la Centrale énergétique, l’objectif est précisément de favoriser les interactions des visiteurs avec les œuvres d’art.
Le curateur Laurens Mariën veut ainsi souligner que le jeu ne doit pas être réservé aux jeunes visiteurs, bien au contraire. Comme “WORDS”, “HOST”, “MUSIC” et “DESIGN”, “PLAY” est un des principaux piliers sur lesquels C-mine construit son programme culturel annuel, en accord avec les conclusions formulées dès 1938 par l’historien néerlandais Johan Huizinga et trop souvent oubliées dans notre quotidien, où le sérieux et la précipitation dominent. Le jeu et les éléments ludiques sont des composantes essentielles des cultures et des sociétés, et l’être humain - même s’il lui arrive de l’oublier lui-même – est un être ludique : l’Homo Ludens.
“Comme créateur et programmateur, je tiens à ce que l’art touche un public aussi diversifié que possible, sans pour autant – ce qui se produit trop souvent – qu’il s’enlise dans le commercial ou perde en qualité. Comment faire pour que l’art soit à sa place partout, tant au MOMA que dans une kermesse ? Quel art peut résister dans les deux contextes et rapprocher les publics? Mon travail est partiellement basé sur ces questions.”
— Laurens Mariën, curateur Any Way the Wind Blows
Le résultat est un parcours artistique thématique d’une diversité surprenante, réunissant une multitude d’oeuvres d’artistes belges et internationaux, émergents ou établis. Les visiteurs peuvent suivre un parcours qui couvre l’ensemble de la Centrale énergétique et une grande partie du site de C-mine.
En pratique
Any Way the Wind Blows
Du samedi 22 juin au dimanche 15 septembre 2024
Centrale énergétique C-mine
Conférence de presse : jeudi 20 juin à 11h00
Avec des œuvres de : Cyril Lancelin (FR), Kamiel de Waal (BE), 019 (BE), Haseeb Ahmed (USA), Loulou João (BE/RDC), Dennis Tyfus (BE), Sharon Van Overmeiren (BE), Shirley Villavicencio Pizango (BE/PE), Winnie Claessens (BE), Plastique Fantastique (IT/Corée du Sud), The RedBall project (USA), Kasper De Vos (BE), Karina Beumer (NL), Ada Güvenir (BE/TR) en Lotte Vrancken (BE).
Curateur: Laurens Mariën
À ne pas manquer!
Library of the Winds/La Bibliothèque des Vents
Library of the Winds de Haseeb Ahmed est une impressionnante machine de loterie, qui assure la traduction sensorielle des vents les plus connus du monde, du Sirocco au Mistral, dont l’intensité passe pour rendre fous les marins français.
Les éoliphones sont utilisés au théâtre et à l’opéra depuis le seizième siècle pour imiter le bruit du vent. Ici, les éoliphones automatisés simulent le vent gagnant sélectionné. Si la rotation de la terre met les vents en mouvement, il en va de même de la Library of the Winds, qui ressemble à une forme spéciale de carrousel. Le vent s’adresse à plusieurs de nos sens. Dans la Bibliothèque des Vents, il n’y a pas de vent, mais l’effet qu’il a sur nos sens, en particulier l’ouïe, la vue et l’orientation, y est reproduit.
Let’s go fly a kite
La manière dont les artistes se connectent les uns aux autres et à leurs œuvres est également un élément important du festival « Any Way the Wind Blows ». Winnie Claessens est une artiste qui crée des œuvres d’art vidéo, des modèles réduits et des installations. Elle est fascinée de longue date par les cerfs-volants et leur conception, depuis les premières versions qui ont fendu l'horizon chinois il y a 5 000 ans jusqu'aux expériences qui ont mené les frères Wright jusqu’à l'avion. Lorsque Laurens Mariën a découvert que Winnie Claessens rêvait d’exposer un jour des cerfs-volants faits main avec d'autres artistes, C-mine a assuré la réalisation de ce projet dans le cadre du festival « Any Way the Wind Blows ». Si les projets d'artistes comme Zoro Feigl, Lysandre Begijn et Shervin Sheikh Rezaei aboutissent, ce sont les dieux de la météo qui décideront du moment où tous les artistes les lanceront ensemble, avec le public présent, à la fin de l'été. Même un échec potentiel dû à de mauvaises conditions atmosphériques pourra alors constituer un moment intéressant et fédérateur d'échec collectif.
Boogiewoogie bouncy dance dance
Mais, cet été, le coeur de l’exposition bat dans la grande salle de la Centrale énergétique. Alors que, pendant l’année, ce vaste espace scénique en pente, avec ses 480 places assises, accueille des représentations théâtrales, des spectacles musicaux et des comédies, il se transforme à présent en un socle monumental pour des œuvres sculpturales et pleines de vie dans “Air Walk”, un triptyque de châteaux gonflables conçus par des artistes.
Les châteaux gonflables font partie de notre mémoire collective depuis près de 70 ans. Dans les années 1950, John Scurlock, un ingénieur industriel américain spécialisé dans le vinyle, développait des toits gonflables pour les courts de tennis, lorsqu'il s’est aperçu que, pendant leur pause déjeuner, ses travailleurs prenaient beaucoup de plaisir à rebondir sur ces structures. Dès 1959, il a diversifié son activité avec le « Space Pillow », un précurseur du château gonflable, avant de commencer à produire les châteaux gonflables qui créent l’ambiance, aujourd'hui encore, dans les fêtes d'anniversaire et autres festivités.
Intéressé par la reconnaissance mondiale du château gonflable, le curateur Laurens Mariën en est venu à se demander quelle interprétation les artistes donneraient de ce thème qui suscite, chez presque tout le monde, des souvenirs ou des émotions. Il en résulte trois structures gonflables de plusieurs mètres de haut, à la fois châteaux gonflables et oeuvres d’art : un château conçu par Sharon Van Overmeire, dont la sculpture brun-rouge a été un des sommets artistiques du Horts Arts & Music Festival ; un château peint par Shirley Villavincenzio Pizango, mondialement célèbre pour ses portraits et natures mortes, où elle explore l’identité en couleurs chaudes et contrastées ; et un château servant de salle de cinéma pour les œuvres de Loulou Joao, qui doit sa réputation internationale à ses œuvres 3D pétillantes, aux couleurs de chewing-gum à bulles.
RedBall Project
RedBall est une oeuvre d’art publique itinérante de l’artiste américain Kurt Perschke. Cette oeuvre, qui a déjà été présentée dans 25 villes à travers le monde entier, surprendra les visiteurs à Genk entre le 21 et le 25 août.
« The RedBall Project est actuellement le projet de street art le plus ancien du monde. Ce gigantesque ballon gonflable rouge, surgissant à différents endroits de Genk, étonnera tant les visiteurs que les habitants. »
— Anniek Nagels, Échevine de la Culture
Perschke: « Grâce au RedBall Project, je saisis ma chance de devenir, comme artiste, un catalyseur de rencontres nouvelles au quotidien. Grâce à la nature magnétique, ludique et charismatique de la RedBall, l’oeuvre est en mesure d’accéder à l’imagination présente en chacun de nous. À première vue, l'expérience semble porter sur le ballon lui-même en tant qu'objet, mais la vraie force du projet tient à ce qu'il peut créer pour ceux qui en font l'expérience. Tandis que la RedBall parcourt le monde, des gens m'abordent dans la rue pour me faire des suggestions enthousiastes sur les endroits où le ballon pourrait être placé dans leur ville. Dans ces moments-là, mes interlocuteurs ne sont pas des spectateurs : ils participent à l’imagination. Cette invitation à l’implication, à l'imagination collective, est l’essence du projet RedBall. La portée du projet est la manière dont chaque ville réagit à cette invitation et, au fil du temps, ce que l'évolution du récit révèle de notre imagination individuelle et culturelle ».
Plastique Fantastique
Plastique Fantastique est un duo artistique international (Marco “Dr. Trouble” Canevacci et Yena “Ms. Bubble” Young) qui crée des installations spatiales immersives et remet en question la notion de réalité et les limites de nos sens. Chaque projet invite le public à explorer un paysage imaginaire au sein du monde existant, questionnant la nature paradoxale de la perception et les couches complexes de notre environnement. Dans ces installations (in)visibles, l’art, la performance, les récits individuels, les êtres humains et l’architecture s’unissent pour proposer une expérience multisensorielle, qui estompe les frontières conventionnelles et transcende l’imagination.
Après leurs passages aux biennales de Venise et de Séoul, les artistes de Plastique Fantastique ont l’occasion d’ébranler nos perceptions de la réalité avec leurs méga-œuvres d’art gonflables, cette fois conçues spécialement pour C-mine et ses salles des machines.
Photos de presse
Également à C-mine
Parallèlement à Any Way the Wind Blows, C-mine accueille aussi l’exposition ‘AS IT (N)EVER WAS’ du photographe Athos Burez (1987, BE).
Burez présente 60 nouvelles images du passé imaginaire spectaculaire de Genk comme réserve naturelle, station thermale, village d’artistes, cité industrielle et attraction touristique. Il s’est inspiré d’une collection inédite de plus de 1500 cartes postales historiques provenant du musée Emile Van Doren à Genk.
Attendez-vous à des décors flamboyants et des scènes étonnantes. Un voyage visuel dans le temps, avec des étapes dans le passé et le futur.