Ballroom Project réunit 21 galeries et 46 artistes dans l’ancien Palais de Justice de Borgerhout autour de la notion de ‘grotesque’

La quatrième édition physique de Ballroom Project est à nouveau organisée pendant l’Antwerp Art Weekend (26 – 29 mai 2022). Dans ce cadre, le projet veut offrir à des galeries non anversoises l’occasion de se présenter par le biais d’une plateforme artistique, dynamique et créative, sans perdre de vue l’aspect commercial. 

Ballroom Project, qui est une initiative des galeries Base-Alpha et DMW (les deux seules galeries anversoises participantes), tient beaucoup à éviter la sensation typique de ‘foire artistique’. Pas de stands séparés, donc, mais un concept d’exposition élaboré par une jeune commissaire – cette année, il s’agit d’Ilse Roosens – avec les galeries invitées, en fonction de la dynamique spécifique de l’espace d’exposition. 

Cette année, Ballroom Project réunit 21 galeries – dont 11 bruxelloises et 5 néerlandaises - et 46 artistes autour de la notion de ‘grotesque’. Ce mot, qui évoquait autrefois les dessins rupestres, désigne surtout aujourd’hui des figures et des motifs loufoques inspirés de la nature et, par extension, des scènes décoratives bizarres ou caricaturales. 

L’exposition comprend notamment des œuvres de Nadia Naveau (Base-Alpha), Dries Segers (DMW Gallery), Laure Provoust (Nathalie Obadia), Jan Van Imschoot (Galerie Templon), Marthe Wéry (Valérie Bach), Julien Meert (Sorry We're Closed) et Elen Braga (Waldburg Wouters).

Cette année, Ballroom Project se déroule encore une fois au BorGerHub, l’ancien Palais de Justice de Borgerhout. Pour diverses raisons, ce bâtiment, une élégante ‘maison de maître’ dans la rue principale de Borgerhout, est un cadre idéal pour une exposition sur le ‘grotesque’. C’est un lieu historique unique, avec beaucoup d’ornements de fleurs et de feuilles et des peintures murales marbrées. À l’heure actuelle, les visiteurs peuvent même y découvrir un véritable magasin de plantes. Les décorations sont somptueuses, avec parfois une tendance au kitsch. 

Ballroom Project présente diverses œuvres d’art – surtout des tableaux et des sculptures – dans lesquelles des personnages insolites, des éléments naturels et/ou l’extravagance jouent un rôle. Figures effrayantes ou attachantes s’y côtoient, les unes identifiables, en référence à des scènes mythologiques, les autres anonymes et génériques ou animales. Des gestes artistiques à différentes échelles fusionnent réalité et fantaisie. Ils mettent l’accent sur certains sentiments et perspectives, afin de nous proposer une compréhension plus profonde du monde, voire un univers alternatif. 

L’exposition aborde également le grotesque sous un angle écologique. Nombre d’entre nous ne se reconnaissent pas dans la manière dont l’être humain traite la terre et recherchent de nouvelles connexions avec la nature pour reprendre le contrôle de l’environnement. La prise de conscience du drame écologique se fait progressivement, ce qui pousse certains artistes à se rapprocher de la nature, tandis que d’autres tombent dans la panique, la confusion, l’indifférence totale ou la fuite dans le surhumain. L’humour et l’ironie sont des manières de composer avec le sentiment d’impuissance, mais aussi de se faire accepter par d’autres. L’excès permet d’attirer l’attention et de prendre position. C’est pourquoi le grotesque nous secoue. Il nous entraîne dans un monde imaginaire pour nous ramener ensuite les deux pieds sur terre. 

 


Ballroom Project
​26 - 29 mai 2022
​BorGerHub

​Turnhoutsebaan 92
​2140 Anvers, Borgerhout
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Preview pour la presse: 25 mai, 13h-16h
Preview VIP: 25 mai, 16h – 22h

www.ballroom-project.be


Deelnemers

  • Barbé Urbain Gallery (Gand): Charlie De Voet, Nokukhanya Langa, Middernacht & Alexander
  • Base-Alpha Gallery (Anvers): Yorgos Maraziotis, Nadia Naveau
  • DMW Gallery (Anvers): Fia Cielen, Dries Segers
  • Dauwens & Beernaert Gallery (Bruxelles): Toon Boeckmans, Isa De Leener, Loïc Van Zeebroek
  • Galerie Felix Frachon (Bruxelles): OZIAS
  • Galerie Fontana (Amsterdam): Claudy Jongstra, Susanne Ring
  • Galerie Mieke van Schaijk (s'Hertogenbosch): Dorota Jurczak, Peter McDonald, Jelle Spruyt, Roy Villevoye
  • Galerie Nathalie Obadia (Bruxelles): Laure Prouvost, Joris Van de Moortel
  • Galerie Templon (Bruxelles): Oda Jaune, Jan Van Imschoot, Jeanne Vicerial
  • Galerie DYS (Bruxelles): Annabelle Guetatra, Benoît Huot, KRJST Studio
  • Galerie Roger Katwijk (Amsterdam): Stefan Peters
  • Harlan Levey Projects (Bruxelles): Amélie Bouvier, Willehad Eilers
  • Hopstreet Gallery (Bruxelles): Jonathan Callan
  • Irène Laub Gallery (Bruxelles): Stijn Cole, Bernard Villers, Tatiana Wolska
  • Josilda da Conceição Gallery (Amsterdam): Antoine Goossens
  • Galerie Valérie Bach (Bruxelles): Yoshimi Futamura, Sahar Saâdoui, Marthe Wéry
  • numbered by: Manor Grunewald, Florian Tomballe
  • Sorry We're Closed (Bruxelles): Julien Meert
  • Tatjana Pieters (Gand): Anneke Eussen, Indrikis Gelzis, Hans Vandekerckhove
  • tegenboshvanvreden (Amsterdam): Cristina Lucas
  • Waldburger Wouters (Bruxelles): Ludovic Beillard, Elen Braga, Geert Marijnissen

À propos de la commissaire Ilse Roossens

Ilse Roosens est attachée comme conservatrice au Mu.ZEE d’Ostende (BE). Les thèmes postcoloniaux, géopolitiques, écoféministes et postcapitalistes constituent la base de son activité, tant à l’intérieur qu’en dehors du musée. Ilse Roosens remet en question les structures de pouvoir existantes et se focalise sur la responsabilité sociale des institutions, des pouvoirs publics et des artistes. Le coautorat et la polyphonie sont les fers de lance de son éthique professionnelle. Elle repense activement les formats de présentation des collections en expérimentant des concepts transhistoriques et culturels. 

Chez Mu.ZEE, Ilse Roosens a curaté des expositions comme 'Maarten Vanden Eynde - Digging up the Future' (2021) en collaboration avec Katerina Gregos, 'Wintrum Frod. Orla Barry & Els Dietvorst' (2019), 'Frans Masereel et l’art contemporain: images de résistance' (2017) et 'Carsten Höller. Video Retrospective with two light machines' (2016). Elle a publié plusieurs catalogues et organisé différents programmes publics lors des expositions. En 2018, elle a cofondé le collectif de curateurs MEER, axé sur les artistes qui pratiquent l’art vidéo et performatif. Avant de rejoindre le Mu.ZEE, elle a travaillé au S.M.A.K. à Gand et à Kunsthal Extra City à Anvers, ainsi que comme curatrice et médiatrice indépendante.

 


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