Adrian Ghenie présente une nouvelle série de peintures à l'huile et de dessins au fusain à la Tim Van Laere Gallery

Tim Van Laere Gallery présente la septième exposition en solo d'Adrian Ghenie. Dans cette nouvelle série de peintures à l'huile et de dessins au fusain, l'artiste met l'accent sur l'étrange transformation qui a eu lieu au sein du studio de l'artiste pendant les dix dernières années. Selon Ghenie, la solitude de l'artiste dans son studio a changé en raison des médias sociaux :

"Nous ressentons encore le besoin d'être seuls, alors que nous ne le sommes plus. Nous y sommes seuls, tout en étant entourés par des voix collectives. On peut interagir avec des personnes grâce à une tablette, un ordinateur portable ou un iPhone. Je ne suis plus seul, mais pas connecté non plus. Je me sens en quelque sorte entre deux eaux. Cela changera finalement notre approche de l'art. Vous avez ces applications qui vous permettent de modifier, d'étendre, d'assembler des choses. Ça me rappelle un peu la science-fiction, les Borg qui sont tous interconnectés. Je suis dans mon studio, dans ces limbes, entouré de mes pensées. En même temps, je suis en compagnie de cet esprit collectif, et c'est l'image que j'ai de ma personne. Je pense que nous commençons tous à fonctionner dans cette trinité”.
— Adrian Ghenie

Adrian Ghenie figure parmi les peintres contemporains les plus importants. Sa démarche unique se caractérise par une richesse remarquable de fragmentations picturales aux arrangements fluides et hallucinatoires, créant ainsi un collage de motifs distincts, dotés d'une sensualité hédoniste et d'interprétations éclectiques, radicalement variées à partir de sujets les plus divers. Avec une profonde connaissance de la face sombre de l'histoire humaine, Ghenie explore les couches complexes de notre mémoire collective. Les œuvres deviennent ainsi des capsules temporelles visuelles, posant des questions sur l'existence humaine, sur les développements complexes survenus au cours de l'histoire et sur les limites de l'expression artistique. Cependant, ses œuvres les plus récentes témoignent d'une nouvelle évolution dans laquelle il se sépare de sa palette sombre au profit de tonalités plus fraîches. Cette évolution est également visible dans les sujets, où Ghenie s'éloigne de son exploration des événements historiques pour se concentrer sur la représentation du corps humain.

"Je pense qu'il est difficile, après avoir peint autant de tableaux figuratifs, de se contenter de continuer à représenter le corps humain. Je ressens le besoin de le déconstruire, de le détruire et de le réintégrer dans ce nouveau type de silhouette, que j'appelle "le corps impossible". Il n'y a pas d'anatomie. Il n'y a rien. Et pourtant, il y a quelque chose de reconnaissable. La peinture du vingtième siècle a commencé ainsi, lorsque Picasso a démantelé le corps humain et que d'autres ont continué, notamment Duchamp, ou encore Bacon, bien sûr. On retrouve cette déconstruction dans les cartoons. On y trouve une génialité que je respecte totalement. C'est l'une des meilleures produits du 20e siècle. J'aime la façon dont Dix et la génération des artistes de la République de Weimar ont établi un lien avec l'histoire de la peinture, dans la mesure où ils se trouvaient au cœur de la révolution moderniste. Tout le monde était radical. Si vous pensez à des personnes comme Malevich, elles étaient si déterminées à supprimer la convention. Les Allemands, eux, savaient comment se rattacher à leur propre histoire de la peinture, celle du gothique allemand, et je crois faire partie de cette même famille. Pour moi, tout ce qui existe avant 1990 est du domaine public. On peut le voler. Ce sont probablement les premiers à l'avoir compris. J'aime donc croire que j'adopte la même attitude”.
— Adrian Ghenie

Adrian Ghenie
12 octobre - 24 novembre 2023
Tim Van Laere Gallery Anvers
Jos Smolderenstraat 50
2000 Anvers
https://www.timvanlaeregallery.com


Adrian Ghenie

Adrian Ghenie est né en 1977 dans la ville roumaine de Baia Mare. Diplômé de l'université d'art et de design de Cluj-Napoca, il vit et travaille aujourd'hui à Berlin et à Cluj. En 2015, il a été sélectionné pour représenter la Roumanie à la 56e Biennale de Venise. Ses œuvres font partie d'importantes collections publiques dans le monde entier, notamment : le Metropolitan Museum, New York ; New York ; le Hammer Museum, Los Angeles ; le Long Museum, Shanghai ; SFMOMA, San Francisco ; le Museum of Contemporary Art, Los Angeles ; la Tate Modern, Londres ; le Centre Pompidou, Paris ; L'Ermitage, Saint-Pétersbourg ; le Musée d'art contemporain (M HKA), Anvers ; le S.M.A.K., Gand.


 

 

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